Alors que la cimenterie Calcia de Ranville (Calvados) a pu reprendre une activité normale vendredi 1er mars, la situation est encore confuse dans huit usines sur dix.

Vendredi 1er mars, le mouvement de grève que connaît le groupe cimentier entrait dans son 24ème jour, touchant neuf usines sur dix. Les grévistes exigent de la direction qu'elle verse des rappels de salaire, selon un communiqué de la fédération CGT de la construction.

En grève depuis le 6 février, les salariés de Calcia exigent que la direction "respecte une décision de la cour de cassation rendue le 7 décembre 1999" et ouvre des négociations, a précisé à l'AFP Jacques Vallet.

Cet arrêt, confirmé par la suite par deux autres arrêts, stipule que les salariés postés, travaillant en 3x8, sont fondés à demander le rappel des heures supplémentaires exécutées au-delà de 35 heures en moyenne ainsi que les repos compensateurs.

C'est le cas d'environ 400 des 1.500 salariés de Calcia qui, ayant travaillé 40 heures pas semaine, réclament donc le paiement des heures supplémentaires effectuées au-delà de 35 heures entre 1982, date de l'ordonnance sur le travail posté, et le 1er janvier 2000, date de l'entrée en vigueur de la réduction du temps de travail dans le groupe.

Le mouvement touchait vendredi les usines de Bussac (Gironde), Beaucaire (Gard), Cruas (Ardèche), Couvrot (Marne), Guerville et Gargenville (Yvelines), Rombas (Moselle) et Beffes (Cher).

La grève est "soutenue par l'ensemble des salariés des autres cimentiers français ainsi que par nos camarades belges qui ne chargent pas les camions pour la France", selon la CGT.

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