RESULTATS. L'année 2017 aura été celle du "retour de la croissance" de l'activité et des prises de commandes dans les métiers du pôle "contracting" du groupe Vinci.

"2017 aura été pour nous, dans nos métiers de +contracting+, l'année du retour à la croissance, que ce soit en chiffre d'affaires ou surtout en prises de commandes, ce qui est plutôt de bon augure pour les exercices 2018 et 2019", a déclaré le PDG de Vinci Xavier Huillard lors d'une rencontre avec la presse, le 16 janvier 2018.

 

"Ces trois grandes branches que sont Vinci Energies, Eurovia, Vinci Construction, ont toutes vu leur chiffre d'affaires et leurs prises de commandes se redresser" en 2017, "après plusieurs années difficiles, post-crise Lehman Brothers", a-t-il indiqué, anticipant sur la publication des résultats annuels du groupe, le 7 février après-Bourse.

 

Au premier semestre 2017, +30% pour la promotion immobilière

 

Les activités de promotion immobilière ont quant à elles connu une année "très tonique", en particulier la construction de logements neufs. "Nous sommes sur des taux de croissance des réservations de logements qui sont très impressionnants, nous étions à environ +30% sur le premier semestre 2017", a-t-il rappelé. Bien qu'inférieur à cela, le taux de croissance sera "très important" sur l'année écoulée.

 

Le groupe a également multiplié les acquisitions: en Allemagne pour la filiale Eurovia (construction de routes) ou encore en Australie avec Seymour Whyte pour Vinci construction, et une trentaine d'opérations pour Vinci Energies, lui permettant de "sécuriser 1,6 milliard de chiffre d'affaires". L'année écoulée aura également été positive "à l'international" pour le groupe, "et ce en dépit d'une conjoncture toujours difficile dans un certain nombre de pays ou de nos métiers dépendants du prix des matières premières, et en particulier des prix du pétrole". Ainsi en Afrique, le groupe a "pas mal souffert", a affirmé M. Huillard. "C'est sans doute en train de se stabiliser sur un point bas et en parallèle nous avons décidé de nous diversifier en Afrique, en investissant le champ de la production d'énergie, notamment à base de renouvelables, mais aussi de la distribution."

 

Vinci a signé des contrats pour une demi-douzaine de centrales photovoltaïques au Sénégal et d'autres portant sur du transport et de la distribution d'énergie électrique dans d'autres pays d'Afrique.

 


Abandon de Notre-Dame-des-Landes : quelles conséquences pour Vinci ?

 

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a reçu, le 1 janvier, avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, le PDG de Vinci, Xavier Huillard, pour parler de l'indemnisation du groupe de BTP après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes. "Je recevrai dans quelques instants le président de Vinci ici au ministère de l'Economie et des Finances pour regarder avec lui comment nous pouvons réduire le coût de cette opération pour le contribuable", a affirmé le ministre à Bercy. "Je suis convaincu que nous trouverons un accord dans l'intérêt des deux parties dans des délais qui seront les plus brefs possibles", a ajouté M. Le Maire. Vinci devait construire et exploiter l'aéroport finalement abandonné de Notre-Dame-des-Landes. Les rapporteurs de la médiation sur ce projet avaient estimé qu'un abandon pourrait contraindre l'État à verser au groupe jusqu'à 350 millions d'euros d'indemnités, un chiffre que le ministre n'a pas confirmé. Après l'annonce de l'abandon de Notre-Dame-des-Landes mercredi, Vinci s'était contenté de dire qu'il se tenait "plus que jamais (...) à la disposition de l'Etat".

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