Eiffage va tenir ses engagements en 2012 : le nouveau centre hospitalier du sud-francilien sera bien ouvert à la fin du mois de janvier et le grand stade de Lille accueillera ses premières manifestations à l'été. Par ailleurs, Pierre Berger, président directeur général du groupe, a annoncé le recrutement de 3.800 personnes au cours de l'année.

Eiffage est confiant dans l'avenir ; 2012 s'annonce comme une grande année pour l'entreprise qui entend livrer, comme prévu, deux projets d'importance : l'hôpital d'Evry-Corbeil-Essonnes et le stade de Lille. D'autre part, la société prévoit d'embaucher 3.800 personnes au cours de l'année prochaine afin de soutenir sa croissance et d'honorer ses commandes record d'un montant de 13,7 milliards d'euros au 1er octobre 2011.

 

Pierre Berger, président directeur général du groupe, a fait différentes annonces lors d'une conférence de presse, ce mardi 29 novembre. Evoquant les perspectives, il a ainsi annoncé le recrutement de 3.800 employés, afin que le solde des départs (retraites, démissions) et arrivées soit positif dans l'entreprise. Eiffage entend investir 1,5 Mrd€ entre l'immobilier, les contrats de partenariat public-privé (PPP) et les extensions de ses concessions autoroutières. Selon le président, « les grands groupes de BTP se substituent de plus en plus à l'Etat et aux collectivités locales ».

 

Des projets PPP difficiles à livrer
C'est d'ailleurs dans le cadre d'un PPP que le centre hospitalier sud-francilien a été construit. Sa mise en service, repoussée une première fois, sera finalement effective en janvier 2012. En cause de ce retard, un important litige financier, le groupe réclamant 170 M€ aux collectivités pour payer les modifications apportées en cours de travaux. De leur côté, le président du conseil de surveillance du CHSF et le directeur de l'établissement faisaient état de « défauts de réalisation » empêchant l'ouverture de l'hôpital. « On acceptera que nos prestations évoluent à la baisse, a déclaré Pierre Berger. Sans doute un accord interviendra avec le concédant dans les semaines qui viennent ».

 

Du côté du Grand stade de Lille, il devrait également ouvrir ses portes en 2012 : « Nous avons rattrapé le retard de deux mois, que nous avions en mai », a précisé le directeur général. Il accueillera le public comme prévu, à l'été 2012, pour le début de la saison 2012-2013 de la Ligue 1 de football. Il s'agit d'un chantier particulièrement compliqué, notamment en raison de l'installation d'un toit rétractable de 7.000 tonnes ou d'une « boîte à spectacles » intégrée sous la moitié nord de la pelouse escamotable et prévue pour sortir de terre en 30 heures. « Il s'agit d'un des trois chantiers les plus complexes en France, avec l'EPR de Flamanville et le Musée LVMH du bois de Boulogne », constate Pierre Berger. Et des complications pourraient encore survenir avec le changement de classement de zone sismique de Lille, qui est passée de « risque zéro » à « risque faible » (catégorie 2). Des travaux supplémentaires, évalués à 100 M€ par le Canard Enchaîné, pourraient être nécessaires pour adapter le stade aux nouvelles normes parasismiques. Le montant de cette facture n'a pas été commenté par Eiffage.

 

Tourné vers l'étranger
Du côté des autres projets, Eiffage devrait démarrer l'été prochain des travaux de terrassement de la ligne ferroviaire à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, entre Le Mans et Rennes. Le projet de Canal Seine-Nord en revanche serait décalé dans le temps. A l'étranger, le groupe vient d'inaugurer son premier tronçon d'autoroute à péage en Afrique, 40 kilomètres entre Dakar et Diamniadio, et bénéficiera de la concession jusqu'en 2039. La société entend continuer de prospecter ce qu'elle nomme la « zone pétrole », Afrique, Moyen Orient et Europe de l'Est afin de trouver de nouveaux marchés, « même s'il est trop tôt pour aller en Libye », estime Pierre Berger.

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