A loccasion de la réunion du Comité national de leau, la ministre de lEcologie et du Développement durable, Nelly Olin, a annoncé jeudi quune nouvelle sécheresse était à craindre cette année en France.
Les pouvoirs publics pourraient être amenés à décider de coupures d'eau potable pendant la journée dans certaines villes, l'été prochain, si la sécheresse devait être aussi sévère qu'annoncé, a indiqué jeudi Nelly Olin, lors d'une conférence de presse organisée à Paris à l'issue d'un Comité national de l'eau. «J'espère ne pas en arriver là, mais si la situation devait se révéler extrêmement tendue, il faudra le faire», a-t-elle déclaré.
Un record de déficit de pluviométrie dans les Deux-Sèvres
De son côté, le préfet des Deux-Sèvres, Jean-Jacques Brot, a affirmé jeudi que la situation de la sécheresse sur son département était «très préoccupante», envisageant des «difficultés à très court terme pour l'eau potable». «La situation est très préoccupante. C'est un record de 50 ans, voire de 100 ans dans certains cas en termes de déficit de pluviométrie, d'absence de recharge des nappes et donc de difficultés consécutives à très court terme pour l'eau potable», a déclaré le préfet à la presse, après une réunion avec les responsables de l'observatoire de l'eau, à Niort. «L'année 2005 est l'année la plus sèche depuis 1959 sur le département», ont indiqué pour leur part les spécialistes de Météo-France. Les mesures de limitation des usages de l'eau sur le département, reconduites le 15 décembre jusqu'au 26 janvier, seront prolongées après cette date, selon la préfecture.
2006, une année particulièrement sèche
Selon la ministre de lEcologie et du Développement Durable, 2006 pourrait être une année «très difficile, voire historique en matière de sécheresse». L'automne 2005 a été aride, alors que la France a déjà connu trois années de faibles précipitations. « Il manque entre un tiers et 50% des pluies sur une large partie du territoire. Seul le sud a été épargné en quantité, mais les pluies brutales contribuent mal à la recharge» des nappes phréatiques, a-t-elle souligné. «Même s'il devait pleuvoir d'une manière régulière jusqu'à fin mars, nous n'atteindrons pas une situation normale». Mme Olin a précisé que des mesures pourraient être annoncées fin mars, une fois estimé plus précisément le niveau des nappes phréatiques à la fin des pluies d'automne et d'hiver. Mais d'ores et déjà, «la situation et très inquiétante et nous n'avons pas aujourd'hui un grand optimisme», a-t-elle dit. Les résultats d'une mission d'inspection, lancée à l'automne pour tirer les enseignements des restrictions d'usage de l'eau pendant l'été, seront disponibles «dans quelques semaines». Cela permettra de «mieux aborder l'été 2006, notamment avec une meilleure coordination interdépartementale», a estimé Nelly Olin.
La ministre a présenté à la fin octobre un plan de gestion de la rareté de l'eau à moyen terme. Elle signera notamment le 2 février une «charte de bonnes pratiques» avec la fédération des golfs, l'objectif étant de réduire de 30% leur consommation d'eau en trois ans. Elle a également cité l'obligation de compteurs d'eau individuels dans les logements collectifs neufs «pour que chacun puisse mesurer sa consommation». Nelly Olin a annoncé qu'elle mènerait au printemps une «action de sensibilisation du grand public sur les économies d'eau».
Vers un report de la loi sur leau
Par ailleurs, en projet depuis plus de 7 ans, la loi sur leau qui devait être inscrite au programme de lAssemblée générale en février prochain serait reportée pour un examen en avril, ce qui permettrait un passage en deuxième lecture au Sénat avant lété et la fin du processus parlementaire à la cession automne. Parmi les problèmes, labsence de mesures restrictives et de taxes sur les pesticides. Egalement, certains élus sopposent toujours à la création de lOffice national de leau des milieux aquatiques.
Un record de déficit de pluviométrie dans les Deux-Sèvres
De son côté, le préfet des Deux-Sèvres, Jean-Jacques Brot, a affirmé jeudi que la situation de la sécheresse sur son département était «très préoccupante», envisageant des «difficultés à très court terme pour l'eau potable». «La situation est très préoccupante. C'est un record de 50 ans, voire de 100 ans dans certains cas en termes de déficit de pluviométrie, d'absence de recharge des nappes et donc de difficultés consécutives à très court terme pour l'eau potable», a déclaré le préfet à la presse, après une réunion avec les responsables de l'observatoire de l'eau, à Niort. «L'année 2005 est l'année la plus sèche depuis 1959 sur le département», ont indiqué pour leur part les spécialistes de Météo-France. Les mesures de limitation des usages de l'eau sur le département, reconduites le 15 décembre jusqu'au 26 janvier, seront prolongées après cette date, selon la préfecture.
2006, une année particulièrement sèche
Selon la ministre de lEcologie et du Développement Durable, 2006 pourrait être une année «très difficile, voire historique en matière de sécheresse». L'automne 2005 a été aride, alors que la France a déjà connu trois années de faibles précipitations. « Il manque entre un tiers et 50% des pluies sur une large partie du territoire. Seul le sud a été épargné en quantité, mais les pluies brutales contribuent mal à la recharge» des nappes phréatiques, a-t-elle souligné. «Même s'il devait pleuvoir d'une manière régulière jusqu'à fin mars, nous n'atteindrons pas une situation normale». Mme Olin a précisé que des mesures pourraient être annoncées fin mars, une fois estimé plus précisément le niveau des nappes phréatiques à la fin des pluies d'automne et d'hiver. Mais d'ores et déjà, «la situation et très inquiétante et nous n'avons pas aujourd'hui un grand optimisme», a-t-elle dit. Les résultats d'une mission d'inspection, lancée à l'automne pour tirer les enseignements des restrictions d'usage de l'eau pendant l'été, seront disponibles «dans quelques semaines». Cela permettra de «mieux aborder l'été 2006, notamment avec une meilleure coordination interdépartementale», a estimé Nelly Olin.
La ministre a présenté à la fin octobre un plan de gestion de la rareté de l'eau à moyen terme. Elle signera notamment le 2 février une «charte de bonnes pratiques» avec la fédération des golfs, l'objectif étant de réduire de 30% leur consommation d'eau en trois ans. Elle a également cité l'obligation de compteurs d'eau individuels dans les logements collectifs neufs «pour que chacun puisse mesurer sa consommation». Nelly Olin a annoncé qu'elle mènerait au printemps une «action de sensibilisation du grand public sur les économies d'eau».
Vers un report de la loi sur leau
Par ailleurs, en projet depuis plus de 7 ans, la loi sur leau qui devait être inscrite au programme de lAssemblée générale en février prochain serait reportée pour un examen en avril, ce qui permettrait un passage en deuxième lecture au Sénat avant lété et la fin du processus parlementaire à la cession automne. Parmi les problèmes, labsence de mesures restrictives et de taxes sur les pesticides. Egalement, certains élus sopposent toujours à la création de lOffice national de leau des milieux aquatiques.