Le logement neuf connaît sa meilleure année depuis deux décennies. 363.400 logements ont été commencés en 2004 en France, soit +15,8% de hausse par rapport à 2003 qui était déjà une très bonne année, selon une étude de l’Insee publiée mardi.
Après une année 2003 prometteuse (313.800 logements), l’année 2004 a dépassé toutes les espérances : 363.400 logements ont été commencés. La hausse concerne les logements individuels (+12,1%) comme les logements collectifs (+21,7%). Les logements commencés augmentent ainsi de +15,8 % en 2004 indique l’Insee. Il faut remonter en 1982 pour retrouver un chiffre supérieur.
Pour 2005, la tendance devrait se poursuivre. Au cours de l’année 2004, 460.000 logements ont été autorisés, ce qui correspond à une hausse de 22% par rapport à 2003 et le phénomène se poursuit au 1er trimestre 2005. Ainsi, le nombre total de logements commencés en 2005 pourrait approcher 400.000 unités d’après les autorisations délivrées en 2004 et début 2005, prévoit l’Insee.
Plusieurs éléments expliquent cette situation exceptionnelle, explique l’Insee. En premier lieu, la demande de logements neufs qui bénéficie d’une offre abondante de crédits stimulée par le développement de l’offre de financements à taux variables, l’allongement de la durée des prêts et le maintien de taux d’intérêt bas, tant à court terme qu’à long terme. En second lieu, l’efficacité des dispositifs de soutien à l’investissement locatif. Enfin, en dernier lieu, la faible rémunération en valeur réelle des placements en valeurs mobilières qui a redonné à l’immobilier son caractère de valeur refuge.
Pourtant, l’offre peine à s’ajuster, rappelle l’Insee : les stocks des promoteurs sont particulièrement bas malgré une légère hausse par rapport à 2003. Ces phénomènes se conjuguent pour générer des tensions sur le marché des logements neufs : depuis 1998 la hausse cumulée des prix est de 52 % pour les maisons neuves et de 31 % pour les appartements.
Par région, l'Insee remarque que si la progression des mises en chantier a bénéficié à toutes les régions françaises, cela s'est fait dans des proportions différentes. Les régions de la façade atlantique ainsi que l'Auvergne (+34,8%) ont été les plus dynamiques, alors que Provence-Alpes-Côte-d'Azur -région attractive mais où l'offre se fait rare- est restée à la traîne (+5,5%).
Bonne tenue du logement neuf en Europe
19 pays européens ont achevé l’année 2004 avec une croissance moyenne de 6,7% des logements commencés contre 5,3% en 2003.
Comme la France, certains pays dépassent le seuil de 10% de croissance. C 'est le cas de la Pologne avec +33,5%. Selon l’Insee, ce boom polonais s’explique à la fois par une conjoncture favorable à partir de 2003 et une politique volontariste en faveur de l’accès à la propriété depuis le milieu des années 1990. Au Royaume-Uni, le logement bénéficie d’une expansion soutenue depuis cinq ans. En 2004, 197.000 logements sont commencés contre 177.500 en 2001.
Une progression limitée cache parfois le contrecoup d’une excellente année 2003. L’Espagne (+3 %) illustre bien cette situation : son marché immobilier «surchauffé» ralentit en 2004 ; les logements commencés atteignent néanmoins le niveau record de 655.000 en 2004, après 636.000 en 2003 et 524.000 en 2002. Les prix du logement neuf y ont été multipliés par 2,4 par rapport à 1998. En revanche, les logements commencés reculent en 2004 en Hongrie (–1,1 %), en Allemagne (–1,3 %) et plus encore au Portugal (–17,4 %).
Pour 2005, la tendance devrait se poursuivre. Au cours de l’année 2004, 460.000 logements ont été autorisés, ce qui correspond à une hausse de 22% par rapport à 2003 et le phénomène se poursuit au 1er trimestre 2005. Ainsi, le nombre total de logements commencés en 2005 pourrait approcher 400.000 unités d’après les autorisations délivrées en 2004 et début 2005, prévoit l’Insee.
Plusieurs éléments expliquent cette situation exceptionnelle, explique l’Insee. En premier lieu, la demande de logements neufs qui bénéficie d’une offre abondante de crédits stimulée par le développement de l’offre de financements à taux variables, l’allongement de la durée des prêts et le maintien de taux d’intérêt bas, tant à court terme qu’à long terme. En second lieu, l’efficacité des dispositifs de soutien à l’investissement locatif. Enfin, en dernier lieu, la faible rémunération en valeur réelle des placements en valeurs mobilières qui a redonné à l’immobilier son caractère de valeur refuge.
Pourtant, l’offre peine à s’ajuster, rappelle l’Insee : les stocks des promoteurs sont particulièrement bas malgré une légère hausse par rapport à 2003. Ces phénomènes se conjuguent pour générer des tensions sur le marché des logements neufs : depuis 1998 la hausse cumulée des prix est de 52 % pour les maisons neuves et de 31 % pour les appartements.
Par région, l'Insee remarque que si la progression des mises en chantier a bénéficié à toutes les régions françaises, cela s'est fait dans des proportions différentes. Les régions de la façade atlantique ainsi que l'Auvergne (+34,8%) ont été les plus dynamiques, alors que Provence-Alpes-Côte-d'Azur -région attractive mais où l'offre se fait rare- est restée à la traîne (+5,5%).
Bonne tenue du logement neuf en Europe
19 pays européens ont achevé l’année 2004 avec une croissance moyenne de 6,7% des logements commencés contre 5,3% en 2003.
Comme la France, certains pays dépassent le seuil de 10% de croissance. C 'est le cas de la Pologne avec +33,5%. Selon l’Insee, ce boom polonais s’explique à la fois par une conjoncture favorable à partir de 2003 et une politique volontariste en faveur de l’accès à la propriété depuis le milieu des années 1990. Au Royaume-Uni, le logement bénéficie d’une expansion soutenue depuis cinq ans. En 2004, 197.000 logements sont commencés contre 177.500 en 2001.
Une progression limitée cache parfois le contrecoup d’une excellente année 2003. L’Espagne (+3 %) illustre bien cette situation : son marché immobilier «surchauffé» ralentit en 2004 ; les logements commencés atteignent néanmoins le niveau record de 655.000 en 2004, après 636.000 en 2003 et 524.000 en 2002. Les prix du logement neuf y ont été multipliés par 2,4 par rapport à 1998. En revanche, les logements commencés reculent en 2004 en Hongrie (–1,1 %), en Allemagne (–1,3 %) et plus encore au Portugal (–17,4 %).
