Selon la Fédération nationale des promoteurs-constructeurs (FNPC), le nombre de logement neuf a augmenté de 2,5% en 2002 alors que les prix ont bondi de 8% en moyenne dont +10% dans les grandes villes.

Le nombre de logements neufs vendus en 2002 a atteint 82.000 (+2,5%).Sur ce total, la part des achats réalisée par les accédants à la propriété s'est réduite à 59% (contre 63% en 2001), au profit des investisseurs (41% des achats contre 37% en 2001), surtout dans le cadre du dispositif Besson, qui a été utilisé pour 29.000 transactions, contre 25.000 en 2001.

En effet, la hausse des prix érode en effet la solvabilité des primo-accédants. Fin 2002, le prix des logements neuf au mètre carré s'est envolé dans les grandes villes : il atteignait en moyenne 5.260 euros à Paris (+8% en un an), 3.040 euros en Ile-de-France (+6%), 3.000 euros à Nice (+7%), 2.100 euros à Lyon (+11%), 1.830 euros à Lille (+8%) ou encore, 2.550 euros à Aix (+15%).

2002 a terminé par un quatrième trimestre actif, avec environ 20.000 ventes, après un fléchissement aux deuxième et troisième trimestres. Les ventes ont fortement augmenté en 2002 dans certaines grandes villes et régions, comme Lyon-la-Courly (+22%), l'agglomération de Toulouse (+12%), un peu moins dans les Alpes-Maritimes (+7,7%), l'arrondissement de Lille (+7,1%) et sont restées stables en Ile-de-France (+1%).

En 2003, "sauf crise internationale, il est probable que les marchés immobiliers résidentiels continueront de résister" avec des ventes de logements neufs stabilisées à environ 80.000, selon la Fédération.

Les ventes de logements neuf sont en effet dopées par une demande soutenue, par la faiblesse des taux d'intérêt et la chute de la Bourse. Et si 2003 voit une croissance économique médiocre mais des taux d'intérêt bas, le marché du logement ne sera pas affecté notablement, selon la FNPC.

En revanche l'offre reste bridée par les contraintes administratives (délais d'obtention des permis) et financières (coût du foncier et de la construction), qui peuvent renchérir les prix et réduire la clientèle solvable, selon la FNPC.

Les mises en chantiers se sont stabilisées à 305.000 logements en 2002, or "cette production annuelle ne répond pas aux besoins, estimés par l'INSEE à 320.000 logements", soulignent les professionnels.

Pour préserver la solvabilité des jeunes ménages, la FNPC propose de créer un "prêt à taux zéro urbain", doublé par des aides publiques, et pour renforcer l'offre locative elle demande de créer un nouveau dispositif d'amortissement pour le secteur libre.

Pour les bureaux, 2002 a vu une chute de 23% des autorisations, avec 4,64 millions de m2 autorisés, et une baisse de 16% des mises en chantiers, à 3,71 millions de m2. Parallèlement la demande a diminué de 11%, les loyers de 5% et les prix de vente ont légèrement baissé.
Pour 2003, la FNPC attend une nouvelle baisse de 7% de la demande de bureaux et une chute des loyers de 9%.

Globalement, 2002 aura été une bonne année pour les professionnels : le chiffre d'affaires de la promotion privée en 2002 a globalement augmenté de 5% par rapport à 2001, à 16,8 milliards d'euros. Il se répartit entre 12,6 milliards d'euros pour le logement (+6%), 3 milliards d'euros pour l'immobilier d'entreprise (-1,6%) et 1,3 milliards d'euros pour les autres produits, conclut la Fédération.

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