1er prix catégorie Studio, Frédéric Livar, Chapelle saint-Pierre (Paulo Mendes da Rocha)
Ensa Lyon, sous la direction de Laurent Mayoud
Ensa Lyon, sous la direction de Laurent Mayoud
La Chapelle Saint-Pierre érigée à Sao Paulo au Brésil, œuvre de l'architecte brésilien Paulo Mendes Da Rocha, prix Pritzker 2006, a inspiré le jeune étudiant Frédéric Livar. L'œuvre du concepteur se caractérise par une approche brutaliste de la construction dessinant une structure en béton brut de décoffrage, claire, puissante et imposante. Une approche idéale pour aborder le thème du Trophée béton Ecole, catégorie Studio, notamment dans la réalisation d'une maquette en béton au 1:200 de la Chapelle Saint-Pierre.
A l'origine sans prétention, mais à l'image de La Villa Le Lac de Le Corbusier, cette commande passée par le gouverneur Oreste Quercia, fut construite en 1989 avec pour intention de s'implanter dans un cadre remarquable et de jouer avec l'histoire du palais de Boa Vista. Elle est le reflet de toute une pensée, tout en conservant un caractère unique dans l'œuvre de l'architecte.
Cet ouvrage, entièrement réalisé en béton, comporte quatre éléments structurels significatifs : le pilier cylindrique central, le toit, la dalle intermédiaire accueillant la nef et l'autel, et enfin, le balcon pour le chœur. D'autres éléments de sa composition définissent à eux seuls sa vocation cultuelle : l'autel fixe, le tabernacle, la base des fonts baptismaux et l'escalier reliant l'autel au baptistère.
Dans la conception de cette chapelle, Mendes da Rocha montre tout son génie. D'une part, en appliquant les cinq principes du mouvement moderne : les pilotis qui se résument en une colonne centrale porteuse de 3,30 m de diamètre, le toit-terrasse qui est une évidence, le plan libre qui permet d'apporter une sensation de lévitation de la dalle intermédiaire, la fenêtre en bandeau présente sur toute la périphérie, la façade libre. Et d'autre part, en conservant son geste formel (sol, porteur, dalle), même s'il y ajoute une nuance. Dans sa démarche, ce projet sert donc un propos liturgique fort, en n'oubliant pas de l'inscrire dans le paysage ainsi que de le mettre en relation directe avec un édifice patrimonial, sans pour autant prendre le dessus sur celui-ci.