Ici, l'idée était de moderniser le bâtiment datant de 1950 en conservant sa façade inscrite par la Ville de Clichy et en le surélevant de trois étages, avec un toit-terrasse végétalisé. "L'immeuble étant très bien desservi par les transports en commun et la parcelle étant 100% minéralisée, nous avons pris le parti de supprimer les espaces de stationnement automobiles afin d'offrir aux futurs utilisateurs un espace de pleine terre et paysagé en rez-de-jardin et en toiture-terrasse", note le cabinet d'architecture Espaces Libres.
La surface de plancher existante a également été augmentée de moitié afin de pouvoir accueillir 290 personnes au total. D'après les concepteurs du projet, la véritable innovation réside cependant dans un principe de "démolition sélective et raisonnée" couplé à cette volonté de gagner en superficie en surélevant et en végétalisant. L'opération s'est néanmoins avérée délicate au niveau des structures étant donné que les travaux ont consisté à excaver un niveau et demi de sous-sol, ce qui a impliqué de reprendre l'ensemble des charges actuelles et futures via la création de puits d'une profondeur maximale de huit mètres.
Par ailleurs, "l'élargissement du bâtiment a nécessité un travail minutieux et beaucoup d'études techniques afin qu'une fois dans les étages, on ne puisse pas faire de distinction entre la partie neuve et la partie réhabilitée", pointe l'agence. C'est pourquoi tous les poteaux des étages conservés ont dû être chemisés de sorte à supporter les nouvelles charges induites par la surélévation de l'immeuble et la réalisation d'un toit-terrasse paysagé.
Quand le DPE est "aberrant" pour certains bâtiments patrimoniaux (ABF)
