Le groupe de construction et concession Vinci franchit la barre symbolique des 100 millions de passagers en reprenant l'exploitation de deux plateformes aéroportuaires à Osaka. Il devient ainsi un acteur d'envergure sur la scène internationale, avec une trentaine d'aéroports en gestion.
Vinci fait son entrée dans la cour des grands : avec 34 aéroports en concession, le groupe français atteint aujourd'hui les 100 millions de passagers annuels, soit plus qu'Aéroports de Paris (93 millions de passagers en 2014). Avec le concours de partenaires financiers (dont le groupe nippon Orix), il a réuni 2,1 Mrds € pour reprendre l'exploitation de deux plateformes aéroportuaires au Japon, celui du Kansai et Osaka Itami. Le contrat, d'une durée de 44 ans, fait de Vinci Airports le détenteur de 40 % de ces deux plateformes, à parité avec Orix, les 20 % restant se répartissant entre une trentaine d'entreprises locales. La reprise a été financée par 1,4 Mrd € de prêts bancaires et 640 M€ de fonds propres apportés par les actionnaires de Kansai Airports.
L'aéroport international du Kansai, construit en 1994, est implanté sur une île artificielle. Il représente un trafic annuel de 23,2 millions de passagers (dont 16,25 millions pour des vols long courrier) et devance l'autre aéroport d'Osaka, réservé aux vols domestiques, Osaka Itami (14,5 millions). A elles deux, les plateformes de la ville représentent donc 38 millions de voyageurs par an. Vinci annonce vouloir "valoriser le potentiel de croissance" des deux sites grâce au "développement du tourisme au Japon et l'essor des compagnies low-cost". Le trafic de ces aéroports a progressé de +11,4 % en 2015.
Particularité du terminal 1 de l'aéroport du Kansai : conçu par Renzo Piano, il s'agit du plus long bâtiment du monde avec 1,7 km de longueur d'une extrémité à l'autre. S'étalant sous une toiture en forme d'aile d'avion bombée, il développe plus de 300.000 m² sur quatre étages. Il faut noter qu'il a enduré le tremblement de terre de Kobé, en 1995, et un puissant typhon en 1998, sans aucun dommage.
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