FORMATION PROFESSIONNELLE. Le cru 2021 de l'apprentissage a été encore meilleur que le cru 2020, déjà exceptionnel : pas moins de 718.000 nouveaux contrats ont été signés dans les secteurs privé comme public. La construction fait partie des branches d'activité accueillant le plus de jeunes en formation.
Les chiffres de l'apprentissage pour l'année 2021 viennent d'être publiés par le ministère du Travail, et le succès est une nouvelle fois au rendez-vous. Après un cru 2020 déjà considéré comme exceptionnel, le cru 2021 s'est avéré encore meilleur, grâce notamment au plan "1 jeune, 1 solution" instauré par le Gouvernement dans le cadre de France Relance. En visite dans un CFA (centre de formation des apprentis) de la construction dans les Hauts-de-Seine à la rentrée 2021, la ministre du Travail Élisabeth Borne avait déjà estimé que le pays pouvait battre un nouveau record en conciliant le besoin d'emploi des jeunes avec le besoin de compétences des entreprises.
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Ce qui est chose faite : pas moins de 718.000 nouveaux contrats d'apprentissage ont été signés l'année dernière, privé et public confondus. Dans le seul secteur privé, la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) a totalisé 698.000 signatures de contrats en 2021, contre 510.300 un an plus tôt, ce qui représente une envolée de 37% dans l'intervalle. Entre 2017, date de l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, et 2021, le nombre de contrats a été multiplié par 2,4 au sein des structures privées.
Les TPE-PME à la pointe des embauches d'apprentis
Le ministère constate par ailleurs une hausse des contrats pour tous les niveaux de diplôme : dans le privé, les qualifications équivalentes au CAP et à Bac+2 ont chacune représenté 22% des signatures de contrats, suivies par le niveau Bac+5 et plus (21%), Bac+3 (19%) et Baccalauréat (15%). Les qualifications égales ou inférieures au niveau Bac ont quant à elles bondi de 21% entre 2020 et 2021. Ce dynamisme historique se retrouve également dans toutes les catégories d'entreprises : toujours dans le privé, 66% des contrats ont été signés par des structures employant jusqu'à 49 salariés, 11% par des PME (jusqu'à 249 salariés), 8% par des grandes entreprises (jusqu'à 999 salariés) et 15% par des groupes comptant plus d'un millier de collaborateurs. "Comme en 2020, la part des entreprises de moins de 50 salariés est prépondérante", note le ministère, catégorie qui pèse pour 19% de l'emploi en France.
La répartition des contrats d'apprentissage par secteur économique montre qu'1 jeune sur 10 est recruté par une entreprise de la construction : 71% des contrats sont signés dans le secteur des services, 15% dans l'industrie et 11% dans le bâtiment et les travaux publics. Le système reste en outre plébiscité pour sa capacité à mieux insérer les jeunes dans le marché du travail : quand, en moyenne, 6 jeunes sur 10 trouvent un emploi à l'issue de leur apprentissage, les taux d'insertion s'élèvent à 65% pour les métiers de l'électricité et de l'électronique, ceux du génie civil, de la construction et de la filière bois.
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Métropole comme Outre-mer participent à la dynamique
Sur le plan géographique, toutes les régions, métropolitaines comme ultramarines - à l'exception de Mayotte -, bénéficient de l'augmentation du nombre de contrats, permettant à l'ensemble du territoire national de participer à la dynamique. Toujours d'après le ministère du Travail et tous secteurs confondus, 157.894 contrats ont par exemple été signés en Île-de-France, 53.831 dans les Hauts-de-France, 23.500 dans le Centre-Val de Loire, 86.008 en Auvergne-Rhône-Alpes, 62.670 en Occitanie, ou encore 11.288 à La Réunion.