Les artisans et entrepreneurs du bâtiment vont de nouveau faire entendre leur voix. Cette fois, c'est la Fédération française du Bâtiment qui monte au créneau, en lançant ce cri "Trop, c'est trop !". Objectif : être entendue sur trois points essentiels, dont l'abaissement du taux de TVA à 5%. Détails.
Un nouveau cri d'alarme retentit dans le monde du bâtiment. Après la Capeb le 18 janvier dernier, c'est au tour de la Fédération du Bâtiment de mener la bataille censée sortir le secteur du marasme qui l'attend si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Ce jeudi 31 janvier 2013, les artisans et entrepreneurs du bâtiment se mobilisent pour faire entendre leurs inquiétudes auprès des pouvoirs publics. Depuis quelques jours, les entités régionales et départementales font parvenir tracts et autres cartes postales aux élus et parlementaires. Des rencontres avec les préfets doivent aussi avoir lieu ce jour, tandis que, dans certains départements, comme le Puy-de-Dôme, le Morbihan, la Somme ou les Pyrénées-Orientales, des dépôts de casques devant les préfectures seront organisés. Des courses de brouettes ont même été annoncées.
Il semble donc que la mobilisation soit suivie, surtout en région. A l'instar de la FFB Rhône-Alpes qui a organisé, mardi 29 janvier, une conférence de presse où les représentants de la fédération sont apparus vêtus d'une marinière et d'un casque tricolore. Avec, à la bouche, les trois mots d'ordre nationaux : réduire la durée de détention d'un bien immobilier pour être exonéré de la plus-value ; sortir du secteur du bâtiment le régime des Auto-Entrepreneurs ; abaisser à 5 % le taux de TVA appliqué à la construction sociale et aux travaux de rénovation.
Ces revendications nationales devraient être clamées un peu partout en France, avec une mobilisation qui sera "personnalisée" selon les régions. "Nous insistons sur le fait que le mot d'ordre n'est pas de faire une manifestation de rue. Mais chaque région a la liberté d'organiser ce qu'elle veut pour faire entendre sa voix", rappelle la FFB. Concrètement, à Paris et en région parisienne, des rendez-vous sont prévus avec les préfets. Une délégation de la FFB, emmenée par Michel Sénéchal, président de la FFB Grand Paris, sera reçue par Christian Sauter, adjoint au maire de Paris. Mais l'on reconnaît, à la FFB, que la mobilisation à Paris et sa région devrait avoir moins de force et d'impact qu'en région : les Franciliens seraient moins motivés pour ce type de manifestation et peut-être aussi moins solidaires… Prouveront-ils le contraire ce jeudi ?
Un Président motivé
De son côté, Didier Ridoret se rendra, le matin, à Marseille, puis dans le Vaucluse au cours de l'après-midi, en soutien à l'opération. "Nous ne nions pas que les temps soient durs et avons conscience des efforts accomplis par le gouvernement, notamment le dispositif Duflot et le retour des longs différés en PTZ+ pour les plus modestes. Mais comment comprendre qu'on cible systématiquement notre secteur comme s'il était coupable d'on ne sait quel crime ? Nos entreprises sont asphyxiées par des mesures anti-immobiliers et toute une série de taxes et contraintes !", s'est insurgé le Président de la FFB.