EXCLUSIF. Dans un entretien à Batiactu, Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris en charge chargé de l'Urbanisme, de l'Architecture dresse un bilan du programme électoral d'Anne Hidalgo porté en grande partie sur la "bagarre du logement et de l'urbanisme". Il nous rappelle aussi quelles seront les futures réalisations d'aménagement envisagées au cours de la mandature et les enjeux du Grand Paris. Découvrez les premiers extraits de l'interview.
Batiactu : Lors du premier Conseil de Paris opérationnel de votre mandature, Anne Hidalgo et vous-même avez souligné la nécessité de remporter la bataille du logement. Votre programme n'est-il pas trop ambitieux par rapport à la réalité de la conjoncture de l'immobilier et du bâtiment ?
Jean-Louis Missika : Oui, ce programme est ambitieux car le rôle des politiques est d'avoir de l'ambition et de fixer des objectifs difficiles à atteindre. Si les objectifs étaient trop faciles à atteindre, ils seraient critiqués comme tels. Est-ce que le programme est irréalisable ? Non. Certes, la conjoncture économique est mauvaise, mais il y a des disponibilités foncières et il existe un intérêt des investisseurs privés, notamment pour la construction de logements intermédiaires. Pour le logement social, beaucoup de maires, fraîchement élus en région parisienne ont stoppé les programmes. C'est un problème crucial qui se posera d'ailleurs prochainement à l'échelle du Grand Paris. Nous devons le prendre en compte !
Jean-Louis Missika : Oui, ce programme est ambitieux car le rôle des politiques est d'avoir de l'ambition et de fixer des objectifs difficiles à atteindre. Si les objectifs étaient trop faciles à atteindre, ils seraient critiqués comme tels. Est-ce que le programme est irréalisable ? Non. Certes, la conjoncture économique est mauvaise, mais il y a des disponibilités foncières et il existe un intérêt des investisseurs privés, notamment pour la construction de logements intermédiaires. Pour le logement social, beaucoup de maires, fraîchement élus en région parisienne ont stoppé les programmes. C'est un problème crucial qui se posera d'ailleurs prochainement à l'échelle du Grand Paris. Nous devons le prendre en compte !
Batiactu : S'agissant du Grand Paris justement, que proposez-vous concrètement ?
Jean-Louis Missika : Il faut construire l'institution mais cela ne suffit pas. Les batailles politiques qu'elle provoque n'intéressent pas les habitants de la métropole. Il est nécessaire de construire en même temps un Grand Paris des projets. Le Grand Paris Express est en route, mais il est important de proposer d'autres projets emblématiques. C'est justement ce que nous faisons avec les maires des communes avoisinantes de Paris que cela soit des communes de Plaine-Commune, d'Ivry-sur-Seine ou d'autres municipalités. Nous devons lancer rapidement ces projets, y compris des réalisations d'aménagements, à l'image de la gare des Mines. C'est bien en franchissant les frontières, souvent reconnues comme des zones de 'no man's land', que l'on fera la démonstration que le Grand Paris est utile aux Parisiens.
Batiactu : Parmi les projets dévoilés au cours de votre dernière campagne municipale, vous avez fait allusion à des grands travaux de réaménagement de la place de la Bastille ou encore de Denfert-Rochereau. Lesquels seront réalisables au cours de votre mandature ?
Jean-Louis Missika : Les études sur les places de la Bastille, Nation, Denfert-Rochereau, d'Italie, du Panthéon et des Fêtes sont lancées. Le phasage des travaux dépend d'un certain nombre de conditions, d'enquêtes publiques. En ce qui concerne, par exemple, la place de la Nation, cela dépend aussi de la mise en œuvre du tramway qui entrerait dans Paris de la porte de Vincennes jusqu'à la place de la Nation. La place de la Bastille sera le premier projet réalisé. Tous ces chantiers seront lancés au cours de cette mandature et la plupart seront terminés pendant la même mandature !
Retrouvez prochainement l'intégralité de l'interview de Jean-Louis Missika, dans le cadre d'une newsletter Focus Spécial Paris.