La quatrième édition du salon "Innovative Building Expo", dédié au bâtiment innovant, tertiaire ou résidentiel, se tient du 8 au 10 avril à la porte de Versailles, à Paris. Quelles sont les tendances qui se dessinent, les thématiques émergentes, les ambitions nouvelles et les objectifs de ce salon ? Eléments de réponse avec Bruno Fillon, son directeur.
Batiactu : Quelles sont les nouveautés d'Innovative Building par rapport à l'édition précédente ?
Bruno Fillon : La quatrième édition de ce salon centré sur le monde de la prescription, c'est-à-dire les décideurs que sont les architectes et les maîtres d'ouvrages, est forcément liée à la Réglementation thermique. Si nous faisons un gros focus sur le bâtiment tertiaire, nous mettons également en avant le résidentiel collectif. Nous faisons évoluer le contenu même si les thématiques restent d'une année sur l'autre. Il y aura toujours des conférences sur les solutions constructives innovantes, mais nous touchons aussi tout ce qui est diagnostic de performance énergétique.
Bruno Fillon : La quatrième édition de ce salon centré sur le monde de la prescription, c'est-à-dire les décideurs que sont les architectes et les maîtres d'ouvrages, est forcément liée à la Réglementation thermique. Si nous faisons un gros focus sur le bâtiment tertiaire, nous mettons également en avant le résidentiel collectif. Nous faisons évoluer le contenu même si les thématiques restent d'une année sur l'autre. Il y aura toujours des conférences sur les solutions constructives innovantes, mais nous touchons aussi tout ce qui est diagnostic de performance énergétique.
Les éditions précédentes n'avaient, par exemple, qu'une conférence sur la construction proprement dite puisque le salon avait été créé pour une orientation plus "GTB" (Gestion technique du bâtiment), avec des sociétés de services liées à l'efficacité énergétique. Mais aujourd'hui c'est un peu la première édition vraiment sur le bâtiment incluant la construction et la rénovation. Une offre de conférences que l'on retrouve dans les allées du salon. C'est une véritable évolution de cette année.
Batiactu : Des thématiques se détachent-elles parmi toutes celles qui seront traitées ?
B.F. : Nous avons un programme de conférences assez dense, avec des plénières et des ateliers qui sont réalisés par nos partenaires et les exposants. Les thématiques reposent toujours sur des cas concrets de réalisations avec leurs problématiques, les solutions apportées et les résultats obtenus. L'UNSFA est un gros partenaire et de nouveaux nous rejoignent comme l'Agence Paris Climat par exemple. Les exposants sont très concernés par le contenu des conférences et l'audience qu'elles peuvent drainer.
Nous évoquerons notamment la construction modulaire et la préfabrication industrielle, le bâtiment passif, les matériaux innovants, y compris biosourcés. Nous aborderons aussi la question de la surélévation qui pourrait permettre de résoudre des problématiques urbaines et environnementales. Le BIM, qui a déjà été traité l'an dernier, sera également présent, car aujourd'hui la mise en place de la maquette numérique va changer bien des choses.
B.F. : Nous jouons la carte du tertiaire et du résidentiel, ce qui est une offre cohérente en termes de bâtiments performants, que ce soit pour la construction, le diagnostic, la rénovation ou l'analyse. Les entreprises ont conscience du besoin de rencontrer le monde de la prescription et il y aura davantage de solutions à présenter et à faire valoir. Car si le prescripteur n'a pas conscience de la valeur d'un nouveau produit, il ne le choisira pas. D'où un changement de la part des exposants. On peut donc d'ores et déjà parler de pari réussi de ce point de vue. Notre salon s'assoit donc dans le secteur.
Nous aurons 90 exposants partenaires, contre 80 l'an dernier. Pour le tertiaire, nous sommes en synergie avec deux autres événements, les salons "Bureaux Expo" et "Services Entreprises", qui intéressent les directeurs des services généraux. Nous ne nous limitons pas à la performance du bâtiment mais également à l'acoustique ou l'aménagement de l'environnement de travail. Dans le positionnement, ce qui est intéressant c'est de noter l'arrivée de nouveaux exposants qui font partie d'un tout plus large, des composants du bâtiment, comme la vidéo-surveillance. Car qui va les implanter ? Ce sont les prescripteurs.
L'objectif est d'atteindre, cette année, les 3.000 visiteurs sur les trois jours. Les conférences sont déjà remplies et les ateliers également, du premier au dernier jour. Nous bénéficions d'un bon retour d'édition en édition sur les démonstrations qui ont une grande portée. Or, dans la conjoncture actuelle, avec l'offre multiple en termes de salons, les sociétés se posent la question de venir participer. L'affluence attendue est donc un bon signe.