A deux jours des "24 heures du Bâtiment", événement organisé par la FFB, Didier Ridoret, son président, revient avec nous sur les grandes échéances à venir : statut de l'auto-entrepreneur, moratoire sur les normes, concurrence déloyale, offres anormalement basses. Interview.
Batiactu : L'adage dit "Quand le bâtiment va, tout va". Comment va le Bâtiment ?
Didier Ridoret : On est dans la configuration d'une activité construction qui s'inscrit dans une pente depuis 2008 même si on a enregistré un léger sursaut en 2011. Depuis 2008, on a une perte qui avoisinera les 20% à fin 2013. Il y a des entreprises qui tombent et il y a cette pente permanente qui nous fait perdre du personnel. On atteindra, d'ailleurs, une perte d'effectifs de 40.000 personnes avec une baisse d'activité de 3,5% en 2013. C'est pourquoi, nous travaillons activement sur deux axes bien précis. Tout d'abord, il faut stabiliser cette courbe d'activité, puis l'infléchir pour qu'elle remonte. Pour cela, il faut éviter les mesures d'urgence, ces "stops and go", car il est difficile de conduire à bien une entreprise avec des à-coups. Les entreprises préfèrent une mesure moyenne en terme d'intensité mais qui dure et permet d'avoir de la stabilité et de la visibilité. Notre deuxième axe de travail s'inscrit autour de l'environnement concurrentiel, juridique, fiscal, financier etc. avec notamment l'accès au crédit. Il faut souligner que nous avons obtenu quelques succès avec le plan bâtiment où un certain nombre de mesures venait directement de nos propositions.
Didier Ridoret : On est dans la configuration d'une activité construction qui s'inscrit dans une pente depuis 2008 même si on a enregistré un léger sursaut en 2011. Depuis 2008, on a une perte qui avoisinera les 20% à fin 2013. Il y a des entreprises qui tombent et il y a cette pente permanente qui nous fait perdre du personnel. On atteindra, d'ailleurs, une perte d'effectifs de 40.000 personnes avec une baisse d'activité de 3,5% en 2013. C'est pourquoi, nous travaillons activement sur deux axes bien précis. Tout d'abord, il faut stabiliser cette courbe d'activité, puis l'infléchir pour qu'elle remonte. Pour cela, il faut éviter les mesures d'urgence, ces "stops and go", car il est difficile de conduire à bien une entreprise avec des à-coups. Les entreprises préfèrent une mesure moyenne en terme d'intensité mais qui dure et permet d'avoir de la stabilité et de la visibilité. Notre deuxième axe de travail s'inscrit autour de l'environnement concurrentiel, juridique, fiscal, financier etc. avec notamment l'accès au crédit. Il faut souligner que nous avons obtenu quelques succès avec le plan bâtiment où un certain nombre de mesures venait directement de nos propositions.
Batiactu : Quels sont les points sur lesquels vous continuez à travailler ?
D. Ridoret : Les délais de paiement qui jouent sur le process de facturation et d'encaissement. En effet, les délais de vérification sont trop longs. De même, nous serons attentifs aux décisions concernant les recours sur les permis de construire même s'ils nous touchent pas directement. Nous surveillerons donc les ordonnances pour être sûrs que cela va dans le bons sens.
Batiactu : Concernant les normes, le moratoire de deux ans annoncé par le gouvernement vous satisfait-il ?
D. Ridoret : Cette problématique est finalement une œuvre collective. Il va falloir que nous soyons tous très soucieux sur ce moratoire car il part d'un bon sentiment mais je vois que certains envisagent déjà des dérogations. Par exemple, les ascensoristes ont annoncé qu'ils aimeraient lancer une réflexion autour de l'accessibilité concernant la mise à niveau des cabines d'ascenseurs par rapport au palier. Mais le moratoire, c'est le moratoire. De plus, il faut faire attention : le plan bâtiment ne parle pas de réglementations mais de normes. Ceci nous inquiète, il faut être vigilants et être sûrs que la pompe infernale des normes et réglementations ne soit pas réalimentée de temps en temps.
Batiactu : Concernant la concurrence, la décision sur le statut d'auto-entrepreneur est pour bientôt, comment appréhendez-vous cette annonce ?
D. Ridoret : Depuis le début, en janvier 2009, on demande à ce que notre secteur soit dégagé de ce régime car il est mal adapté à nos métiers. Nous, on réclame tout simplement de sortir du statut. Aujourd'hui, on a une ministre courageuse qui a pris en compte le problème. Elle nous a écoutés et on verra maintenant ce qu'elle nous propose.
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