ENTREPREUNARIAT. Le gouvernement a annoncé ce mardi 23 avril 2024 le lancement d'un groupe de travail sur l'échec et le rebond entrepreneurial. L'occasion de s'interroger sur la vision de l'échec en France et de formuler des propositions concrètes pour accompagner les créateurs d'entreprises.
Faillite, insolvabilité, défaillance. Ces termes renvoient tous à une image négative de l'échec entrepreneurial. Pourtant, ils font échos à des situations communes de la vie économique, vécues par de nombreuses personnes chaque année. C'est à ce sujet que souhaite s'attaquer Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, en lançant un groupe de travail sur l'échec et le rebond entrepreneurial.
Ses membres, qui se sont réunis pour la première fois le mardi 23 avril 2024, auront pour mission d'identifier les conséquences sociales et psychologiques de l'échec, encore peu documentées en France. Ils devront également formuler des recommandations concrètes pour changer le regard de la société à ce sujet et faciliter le rebond ou la réorientation des personnes concernées.
Des conclusions attendues en octobre 2024
La remise des conclusions du groupe au gouvernement est prévue en octobre 2024. Elles seront reprises dans un plan d'action pour favoriser l'esprit d'entreprendre, élaboré en lien avec la Direction générale des entreprises.
Afin d'aider ses membres dans leur travail, la ministre lance un appel général à la contribution des acteurs accompagnant les dirigeants confrontés à l'échec de leur société. Ils auront jusqu'au 16 juin 2024 pour faire remonter leurs remarques.
Repenser l'approche de l'échec en France
Contrairement à nos voisins d'outre-Atlantique, l'échec souffre d'une mauvaise réputation en France. Il s'agit pourtant une étape courante dans la vie entrepreneuriale, puisqu'un quart des entreprises échouent dans les 2 premières années selon l'Insee.
Le gouvernement, en créant ce groupe de travail, espère changer le regard sur ces situations. "Une évolution sociétale pour déstigmatiser l'échec me semble plus que nécessaire, afin de développer l'esprit d'entreprendre chez les Français […]. L'échec doit être désormais vu comme une étape possible du parcours pour faire mieux après plutôt que comme la fin de l'aventure." déclare ainsi Olivia Grégoire.
La peur de l'échec, bien que réelle, ne semble pas décourager pour autant les entrepreneurs. En effet, toujours d'après l'Insee, plus d'un million de nouvelles entreprises ont été créées en France en 2023 et le régime de micro-entrepreneur a progressé de 3%.
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