Le ministère de la Culture vient de confier à larchitecte Rudy Ricciotti la réalisation du Musée national des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille. Dévoilé jeudi 19 février, le jury a consacré à lunanimité ce projet à lécriture élégante qui respecte lenvironnement historique de lentrée du Vieux Port.
Avec l'aide de l'Union européenne et en partenariat avec la ville de Marseille, le Conseil général des Bouches du Rhône et le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Etat a décidé de créer un nouveau musée national consacré aux cultures des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Sur un site emblématique de Marseille, à l'articulation de la vieille ville et des quartiers de la Joliette, ce musée sera constitué principalement des collections de l'actuel musée national des Arts et Traditions Populaires situé à Paris, élargies à l'ensemble de l'Europe et de l'espace méditerranéen. Il sera déployé dans le Fort Saint-Jean restauré, et dans un bâtiment neuf dont la maîtrise doeuvre vient dêtre confiée à Rudy Ricciotti / RCT architecte. Dune surface utile denviron 15.200 m2, ce nouvel équipement public ouvrira ses portes au début de l'année 2009 et sera un composant majeur du programme de la future Cité de la Méditerrannée. Le budget prévisionnel est de 106,2 millions deuros (toutes dépenses confondues), en valeur janvier 2002.
Deux opérations connexes à Marseille, indissociables du projet de musée, sont en cours d'études ou de programmation. Elles concernent, dune part, le déménagement du DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), actuellement installé dans le Fort Saint-Jean, dans un bâtiment à construire sur l'Estaque ; et dautre part, la création des réserves du musée à proximité de la Belle de mai, sur un terrain de la caserne du Muy, dans un Centre de conservation des collections.
« Le parti urbain proposé par Yves Lion, qui impose un volume global, externe et cubique, une volumétrie horizontale et non rivale avec le Fort Saint-Jean, est accepté comme fondateur du projet », explique Rudy Ricciotti. Le bâtiment prend donc la forme dun parallélépipède - 72 m de côté - qui recouvre partiellement un volume interne - 52 m de côté - comprenant les salles d'exposition et de conférences. Une résille en béton de fibre de haute performance de 3 cm d'épaisseur perforé comme une section de roche marine enserre le musée. Elle structure également les espaces intérieurs. Eloge à la fois de la densité et de la fragilité, cette résille forme écran sur les façades sud-est et filtre le soleil sur la terrasse accessible en toiture. Une terrasse, lieu ouvert et festif, qui fera transition avec le jardin du Fort Saint-Jean par le biais dune passerelle. « Le paysage, perçu comme un paysage de pierre, a provoqué le choix d'un bâtiment minéral, mélange d'austérité dans sa relation visuelle avec le Fort et de générosité dans sa relation à l'esplanade », précise larchitecte.
Deux rampes entrelacées autour du coeur du musée ménagent des vues vers le Fort, la mer et le port. Un dispositif que Ricciotti qualifie de « faille périphérique qui sera une respiration démuséifiante sous l'odeur de l'iode par la proximité des douves d'eau de mer afin de chasser les doutes que l'on pourrait avoir quand à l'usage de l'histoire de nos civilisations. Le Mucem sera une casbah verticale ».
Par ailleurs, le renforcement des milieux botaniques existants au travers de plantes importées recherchera l'association ancienne entre jardins d'essais, jardins d'acclimatation, ports et forts.
Né le 22 août 1952 à Alger, Rudy Ricciotti est architecte DPLG depuis 1980. Il assure des missions de conseil au CAUE des Bouches-du-Rhône depuis 1988, à la MIQCP depuis 1993 et à la Direction départementale de l'équipement du Val dOise depuis 2002. Il est également architecte "conseiller scientifique" de l'Ecole d'architecture de Grenoble depuis 2001.
Ses réalisations : restructuration de l'abbaye de Montmajour, Centre national de chorégraphie d'Aix-en-Provence, Philharmonique de Postdam (Allemagne), théâtre et salle de rock de Sélestat, salle de rock Stadium de Vitrolles, reconstruction du grand hall de la faculté des sciences de Luminy. Et actuellement en cours de construction : le centre chorégraphique national d'Aix en Provence.
Pour découvrir les photos du projet
Deux opérations connexes à Marseille, indissociables du projet de musée, sont en cours d'études ou de programmation. Elles concernent, dune part, le déménagement du DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), actuellement installé dans le Fort Saint-Jean, dans un bâtiment à construire sur l'Estaque ; et dautre part, la création des réserves du musée à proximité de la Belle de mai, sur un terrain de la caserne du Muy, dans un Centre de conservation des collections.
« Le parti urbain proposé par Yves Lion, qui impose un volume global, externe et cubique, une volumétrie horizontale et non rivale avec le Fort Saint-Jean, est accepté comme fondateur du projet », explique Rudy Ricciotti. Le bâtiment prend donc la forme dun parallélépipède - 72 m de côté - qui recouvre partiellement un volume interne - 52 m de côté - comprenant les salles d'exposition et de conférences. Une résille en béton de fibre de haute performance de 3 cm d'épaisseur perforé comme une section de roche marine enserre le musée. Elle structure également les espaces intérieurs. Eloge à la fois de la densité et de la fragilité, cette résille forme écran sur les façades sud-est et filtre le soleil sur la terrasse accessible en toiture. Une terrasse, lieu ouvert et festif, qui fera transition avec le jardin du Fort Saint-Jean par le biais dune passerelle. « Le paysage, perçu comme un paysage de pierre, a provoqué le choix d'un bâtiment minéral, mélange d'austérité dans sa relation visuelle avec le Fort et de générosité dans sa relation à l'esplanade », précise larchitecte.
Deux rampes entrelacées autour du coeur du musée ménagent des vues vers le Fort, la mer et le port. Un dispositif que Ricciotti qualifie de « faille périphérique qui sera une respiration démuséifiante sous l'odeur de l'iode par la proximité des douves d'eau de mer afin de chasser les doutes que l'on pourrait avoir quand à l'usage de l'histoire de nos civilisations. Le Mucem sera une casbah verticale ».
Par ailleurs, le renforcement des milieux botaniques existants au travers de plantes importées recherchera l'association ancienne entre jardins d'essais, jardins d'acclimatation, ports et forts.
Né le 22 août 1952 à Alger, Rudy Ricciotti est architecte DPLG depuis 1980. Il assure des missions de conseil au CAUE des Bouches-du-Rhône depuis 1988, à la MIQCP depuis 1993 et à la Direction départementale de l'équipement du Val dOise depuis 2002. Il est également architecte "conseiller scientifique" de l'Ecole d'architecture de Grenoble depuis 2001.
Ses réalisations : restructuration de l'abbaye de Montmajour, Centre national de chorégraphie d'Aix-en-Provence, Philharmonique de Postdam (Allemagne), théâtre et salle de rock de Sélestat, salle de rock Stadium de Vitrolles, reconstruction du grand hall de la faculté des sciences de Luminy. Et actuellement en cours de construction : le centre chorégraphique national d'Aix en Provence.
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