Pour la FFB, la promotion du mieux-disant - qui devient une condition d'efficacité de la commande publique - et l'instauration d'un délai global de paiement sont les mesures les plus attendues par les entrepreneurs. La FFB regrette toutefois l'effet d'affichage puis la volte-face des pouvoirs publics en matière de dispense de retenue de garantie, désormais rétablie et même étendue aux artisans, jusque là exonérés.

« Le décret a voulu d'abord être lisible, et il y est parvenu, estime Thierry Ceccon, vice-président de la FFB, président de la Commission des marchés. Mais pour autant, il n'a pas la prétention de régler tous les problèmes ». Ainsi, pour les marchés négociés, Thierry Ceccon considère que « c'est certainement une bonne mesure qui donnera un peu plus de souplesse dans les relations entre l'entrepreneur et le maître d ?ouvrage, à condition que cela ne crée pas des abus. Il faut que cela soit bien encadré ».
La FFB se déclare satisfaite du recours possible à l'allotissement, de la simplification du formalisme, de l'augmentation des seuils et de l'apparition d'un délai global de paiement. Par contre, elle est défavorable au maintien de l'article 54, qui réserve une partie des marchés aux artisans. « La FFB estime que les entreprises doivent être responsables et traitées comme telles. Quand on s'engage dans une voie protectionniste, on crée des déséquilibres qui appellent d'autres réactions contraires ». Elle attendait davantage de l'article sur les offres anormalement basses « puisqu'il a peu changé, à une nuance près : dans la rédaction actuelle, le maître d'ouvrage peut rejeter l'offre anormalement basse, après avoir vérifié les justifications fournies. Beaucoup sont déçus qu'on n'ait pas trouvé quelque chose de plus fort pour dire que l'offre anormalement basse était dangereuse ». Thierry Ceccon exprime aussi son étonnement quant au ?recul' du gouvernement sur la retenue de garantie : « C'est d'autant plus regrettable que, maintenant, elle va concerner aussi toutes les petites entreprises ». Il appelle à la vigilance concernant l'application dans les faits du critère social et environnemental, estimant qu'il « ne doit pas être un critère de choix ».

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