TOURISME. La Ville de Marseille a décidé de réduire le nombre de jours autorisés à la location touristique d'une résidence principale, les faisant passer de 120 à 90. Une amende de 15.000 euros est encourue en cas de dépassement.

Marseille et son maire, Benoît Payan (divers gauche), a décidé de réduire le nombre de jours autorisés à la location touristique pour une résidence principale. Ils passeront de 120 à 90, a indiqué la mairie dans un communiqué. Le montant de l'amende, en cas de dépassement, s'élève à 15.000 euros.

 

Une mesure rendue possible par la loi du 19 novembre 2024, visant à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l'échelle locale. Cette loi, qui vise à favoriser les locations de longue durée, permet notamment aux maires d'abaisser ce nombre de jours à 90. Après Paris, où cette mesure est entrée en vigueur au 1er janvier, Marseille est la deuxième commune française à abaisser le seuil de jours autorisés à la location touristique pour les résidences principales.

 

Un encadrement des meublés touristiques croissant

 

Mais cette mesure n'est pas isolée. Marseille a renforcé ces dernières années son encadrement pour limiter le nombre de meublés touristiques et lutter contre celles et ceux qui en font "un véritable commerce", explique-t-elle dans son communiqué. En 2023, une brigade de contrôle a été créée afin de lutter contre les annonces frauduleuses sur les plateformes. Depuis 2024, à l'instar de plusieurs autres communes françaises, Marseille a instauré une règle de compensation : toute résidence secondaire transformée en meublé touristique doit être compensée par la mise sur le marché d'un logement destiné à la location de longue durée. La lutte contre les boîtes à clés dans l'espace public a également été engagée cette même année.

 

"J'ai toujours dit qu'à Marseille, nous aurons la réglementation la plus stricte et la plus forte de France pour lutter contre les meublés de tourisme. Avec cette nouvelle mesure, nous franchissons une étape supplémentaire et nous nous en rapprochons", a déclaré Benoît Payan, le maire de la ville, qui souhaite que "les locations de courte durée n'empêchent pas les Marseillais de se loger".

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