D'ici à 2015, les prix vont repartir ainsi que le nombre de transactions dans l'immobilier de logement : c'est ce qu'indique une étude du cabinet Xerfi. Par ailleurs, les nouvelles normes en termes de dépenses énergétiques pourraient faire évoluer les prix plus rapidement sur le marché du neuf.
Les transactions et les prix vont repartir à la hausse sur le marché de l'immobilier ancien, d'ici à 2015 : c'est ce qu'affirme une étude du cabinet Xerfi sur la progression des prix dans l'immobilier de logement dans les années à venir. Mais les nouvelles normes de construction BBC devraient davantage engendrer ce phénomène sur le marché du neuf, selon Xerfi, et ce n'est pas la vitalité démographique ou la faible quantité de constructions neuves mises chaque année sur le marché qui pourront contrer cet effet.
Les prix des maisons et appartements neufs augmenteront d'autant plus dans les zones possédant des bassins d'emplois dynamiques, comme dans certaines régions méridionales comme le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, le littoral Atlantique et la Bretagne. La hausse pourrait à l'inverse être plus mesurée dans les bassins moins actifs, comme la Champagne Ardenne et la Franche-Comté.
Toujours un grand écart des prix entre les régions
L'étude table sur une stabilisation des marchés à l'horizon 2012, à condition que deux hypothèses se rencontrent : d'une part, la persistance d'un contexte macroéconomique dégradé, avec un taux de chômage élevé et une faible progression des salaires ; d'autre part, la lente remontée des taux de crédit, qui se situent actuellement à des seuils historiques.
Autre évolution sur le marché du logement selon Xerfi, la disparité des prix entre les régions, déjà importante, va s'accentuer. Les logements anciens, qui représentent entre 85 et 90% de l'offre, progresseront rapidement en Ile-de-France (-3,4% en 2011 et +0,8% en 2012), et dans une moindre mesure en province (+2,4% en 2011 et +0,1% en 2012. Mais à l'intérieur même de la région Ile-de-France, le décalage devrait persister, d'après l'étude qui estime que «Paris, qui représente déjà près d'un tiers de l'augmentation des prix [dans la région] aura tendance à tirer la moyenne nationale».