Le groupe Carrefour, en partenariat avec le constructeur métallique Baudin Châteauneuf, termine actuellement la mise en oeuvre à Aix-en-Provence d'un parking aérien largement ventilé, selon un concept technique en cours d'agrément définitif.
Présenté le 18 juin dernier lors d'une rencontre organisée par Carrefour et Arcelor BCS - fournisseur des matériaux métalliques - le parking aérien du Centre commercial La Pioline est le résultat d'un travail de préparation long et important lié aux évolutions réglementaires et techniques en la matière.
Les parkings aériens, habituellement construits en béton pour des raisons de sécurité incendie, peuvent également être réalisés en structure métallique. Jusqu'à présent, il fallait protéger l'acier par un produit ralentissant son échauffement : flocage, peinture intumescente ; mais ces produits sont chers, fragiles et nécessitent un entretien régulier.
Mais le C.T.I.C.M. (Centre Technique Industriel de la Construction Métallique) a mis au point une méthode de calculs, validée après des essais «grandeur nature», permettant d'assurer la stabilité au feu d'un parking à structure métallique sans appliquer ce produit ralentissant l'incendie.
La première réalisation bénéficiant de ces nouvelles méthodes de calculs va bientôt ouvrir au public, c'est le parking métallique aérien de l'hypermarché Carrefour Aix-les-Milles à Aix-en-Provence, édifié en cinq mois pour un coût de 12 millions d'euros. Pour Nicolas Perreau, du groupe Carrefour, «le choix s'est porté sur le métal car il possède plusieurs avantages : un délais général d'opération réduit de 20 % par rapport au béton, soit environ un mois dans le cas présent ; un phasage plus facile à mettre en oeuvre dès le départ, avec un chantier propre constitué d'éléments «prêts à poser» ; un minium de gêne pour les clients et les commerçants».
Le site de Carrefour Aix-les-Milles, d'une surface de 8 hectares, est divisé en trois zones de stationnement : à l'Ouest le parking A (objet du présent article) ; à l'Est le parking C réalisé en béton en 1995 ; et le parking B dont les travaux commenceront le 2 janvier 2005 pour une durée de six mois. Le centre commercial en lui-même occupe 70 % du terrain.
Paradoxalement, dans de nombreux centres commerciaux, le premier élément que voit le visiteur est le parking, sa façade formant un signal d'appel. C'est le cas à Aix-les-Milles avec les parkings A et B dont les gabarits (jusqu'à 10 m de haut) dissimulent la façade du Centre commercial La Pioline. Un traitement architectural soigné s'imposait donc. Il a été confié à l'architecte Yves Mélia de l'agence Sud Architectes.
Le parking A - d'une surface de 10.000 m2 avec environ 200 à 300 places par niveau (3 niveaux) - est travaillé non pas comme un lieu de stockage de véhicules mais comme un volume capable de requalifier la périphérie du site et de lui redonner une identité. La boucle de circulation à l'intérieur du parking est conforme à la charte établie par Carrefour. Pour le reste, Yves Mélia dispose sur les pignons un jeu de rampes parallèles et empilables, les places de stationnement étant alignées sur les façades. Une importante trémie centrale accueille les circulations verticales mobiles : les travelators. Le dernier niveau, en terrasse, est agrémenté de pergolas, soutenues par des auvents métalliques, procurant de l'ombre aux véhicules garés.
En plus d'espaces fonctionnels et lisibles, le volume bénéficie amplement de la lumière du jour qui pénètre à travers la peau extérieure du bâtiment, en caillebotis métallique. Les atouts du dispositif : ne pas ressentir de sentiment d'enfermement par la transparence du maillage métallique qui laisse percer la vue ; éviter l'ajout de système de désenfumage du fait de la large ventilation naturelle des niveaux.
Le caillebotis en métal galvanisé n'est pas formé d'une maille standard mais a été spécialement étudié (130 m de large par 30 mm de haut) pour donner une matière au bâtiment : opaque de l'extérieur, transparente de l'intérieur.
Les zones résiduelles du site sont végétalisées : 1.000 m2 de lavande ; 500 m2 de vignes ; quelques oliviers devant les façades et les pignons et plusieurs palmiers qui surgissent de la trémie centrale.
Philippe Carat, de l'entreprise Baudin Châteauneuf chargée de la charpente métallique, complète la présentation architecturale par quelques détails des éléments de la superstructure. Appuyée sur des fondations en colonnes ballastées, la structure en charpente métallique du parking comporte une trame de 15 m (transversal) sur 10 m (longitudinal), suivant le guide établi par le CTICM et Arcelor. Arcelor, le fournisseur des poutres galvanisées et des bacs acier collaborant qui forment les planchers R+1 et R+2, remplis de béton. Les solives galvanisées (IPE 450 et 550, ossature mixte) sont espacées de 2,50 m à 3,30 m et résistent au feu pendant une heure et cinquante minutes. Une durée qui est équivalente pour les poteaux et les bracons tubulaires, remplis de béton et peints. Les bacs acier ont une résistance au feu d'une heure.
L'ensemble de la structure demeure souple afin de subir le moins de déformations verticales et horizontales possibles lors d'incendie, mais aussi lors de séisme (ouvrage classe C). Les éléments structurels en métal ont la capacité de reprendre leur forme initiale après un incendie.
Les parkings aériens, habituellement construits en béton pour des raisons de sécurité incendie, peuvent également être réalisés en structure métallique. Jusqu'à présent, il fallait protéger l'acier par un produit ralentissant son échauffement : flocage, peinture intumescente ; mais ces produits sont chers, fragiles et nécessitent un entretien régulier.
Mais le C.T.I.C.M. (Centre Technique Industriel de la Construction Métallique) a mis au point une méthode de calculs, validée après des essais «grandeur nature», permettant d'assurer la stabilité au feu d'un parking à structure métallique sans appliquer ce produit ralentissant l'incendie.
La première réalisation bénéficiant de ces nouvelles méthodes de calculs va bientôt ouvrir au public, c'est le parking métallique aérien de l'hypermarché Carrefour Aix-les-Milles à Aix-en-Provence, édifié en cinq mois pour un coût de 12 millions d'euros. Pour Nicolas Perreau, du groupe Carrefour, «le choix s'est porté sur le métal car il possède plusieurs avantages : un délais général d'opération réduit de 20 % par rapport au béton, soit environ un mois dans le cas présent ; un phasage plus facile à mettre en oeuvre dès le départ, avec un chantier propre constitué d'éléments «prêts à poser» ; un minium de gêne pour les clients et les commerçants».
Le site de Carrefour Aix-les-Milles, d'une surface de 8 hectares, est divisé en trois zones de stationnement : à l'Ouest le parking A (objet du présent article) ; à l'Est le parking C réalisé en béton en 1995 ; et le parking B dont les travaux commenceront le 2 janvier 2005 pour une durée de six mois. Le centre commercial en lui-même occupe 70 % du terrain.
Paradoxalement, dans de nombreux centres commerciaux, le premier élément que voit le visiteur est le parking, sa façade formant un signal d'appel. C'est le cas à Aix-les-Milles avec les parkings A et B dont les gabarits (jusqu'à 10 m de haut) dissimulent la façade du Centre commercial La Pioline. Un traitement architectural soigné s'imposait donc. Il a été confié à l'architecte Yves Mélia de l'agence Sud Architectes.
Le parking A - d'une surface de 10.000 m2 avec environ 200 à 300 places par niveau (3 niveaux) - est travaillé non pas comme un lieu de stockage de véhicules mais comme un volume capable de requalifier la périphérie du site et de lui redonner une identité. La boucle de circulation à l'intérieur du parking est conforme à la charte établie par Carrefour. Pour le reste, Yves Mélia dispose sur les pignons un jeu de rampes parallèles et empilables, les places de stationnement étant alignées sur les façades. Une importante trémie centrale accueille les circulations verticales mobiles : les travelators. Le dernier niveau, en terrasse, est agrémenté de pergolas, soutenues par des auvents métalliques, procurant de l'ombre aux véhicules garés.
En plus d'espaces fonctionnels et lisibles, le volume bénéficie amplement de la lumière du jour qui pénètre à travers la peau extérieure du bâtiment, en caillebotis métallique. Les atouts du dispositif : ne pas ressentir de sentiment d'enfermement par la transparence du maillage métallique qui laisse percer la vue ; éviter l'ajout de système de désenfumage du fait de la large ventilation naturelle des niveaux.
Le caillebotis en métal galvanisé n'est pas formé d'une maille standard mais a été spécialement étudié (130 m de large par 30 mm de haut) pour donner une matière au bâtiment : opaque de l'extérieur, transparente de l'intérieur.
Les zones résiduelles du site sont végétalisées : 1.000 m2 de lavande ; 500 m2 de vignes ; quelques oliviers devant les façades et les pignons et plusieurs palmiers qui surgissent de la trémie centrale.
Philippe Carat, de l'entreprise Baudin Châteauneuf chargée de la charpente métallique, complète la présentation architecturale par quelques détails des éléments de la superstructure. Appuyée sur des fondations en colonnes ballastées, la structure en charpente métallique du parking comporte une trame de 15 m (transversal) sur 10 m (longitudinal), suivant le guide établi par le CTICM et Arcelor. Arcelor, le fournisseur des poutres galvanisées et des bacs acier collaborant qui forment les planchers R+1 et R+2, remplis de béton. Les solives galvanisées (IPE 450 et 550, ossature mixte) sont espacées de 2,50 m à 3,30 m et résistent au feu pendant une heure et cinquante minutes. Une durée qui est équivalente pour les poteaux et les bracons tubulaires, remplis de béton et peints. Les bacs acier ont une résistance au feu d'une heure.
L'ensemble de la structure demeure souple afin de subir le moins de déformations verticales et horizontales possibles lors d'incendie, mais aussi lors de séisme (ouvrage classe C). Les éléments structurels en métal ont la capacité de reprendre leur forme initiale après un incendie.
