Une salle de fitness portée par la paille (diaporama)

 

Implantée à 30 km de Brive, cette structure, dirigée par Claire Dureau, jouera également le rôle de vitrine pour l'artisan. D'autant plus que ce dernier n'a pas ménagé ses efforts, cela fait près de huit mois qu'il imagine chaque recoin, participe à chaque étape et choisit chaque matériau de cette réalisation. D'ailleurs, pour les murs, le couple a opté pour un élément original qui commence à faire des adeptes dans le secteur de l'habitat écologique : la paille. «Je souhaitais utiliser un matériau sain, recyclable et surtout facile à démonter. Et puis la paille me permettait de développer un bâtiment à moindre coût», explique Laurent Dureau. Pour ce faire, le maître d'œuvre s'est empressé de récupérer sa matière première chez les agriculteurs de la région. Une démarche durable que le jeune artisan a voulu insuffler à l'ensemble du projet : «Tout les matériaux ont été achetés dans un périmètre de 100 km et j'ai fait appel à un menuisier et un terrassier locaux», précise-t-il.

 

Des matériaux sains
Outre la paille porteuse, le couple a équipé la salle de fitness d'une toiture végétalisée à débord pour ses qualités isolantes, phoniques et rafraichissante. De même, pour le chauffage, l'artisan a eu l'idée d'associer un poêle à un mur en brique de terre crue de 2,20 mètres de large. Objectif : emmagasiner la chaleur et la diffuser l'hiver et produire de la fraîcheur l'été. De son côté, l'intérieur respecte également des critères environnementaux avec du bois non traité, des revêtements à base végétal qui ont pour but de limiter le plus possible les substances nocives.

 

Mettre la main à la … paille
Depuis le premier coup de pelle le 14 avril dernier, cet esprit respectueux n'a pas quitté le chantier. Terrassement, fondations et superposition des bottes de paille, pose de dalle… Ces travaux ont nécessité l'aide d'amis, de proches, de la famille, «même mes petites filles ont mis la main à la pâte. Un véritable chantier participatif !», s'amuse Laurent Dureau. Avec ce soutien et la clémence de la météo, la salle de fitness devrait être finalisée d'ici à la fin de l'année. «Il me reste encore à terminer le bardage bois, une demande des bâtiments de France car le site sur lequel se trouve la salle, est empreint de patrimoine notamment à cause du château de Castelnau. On m'a donc conseillé de donner à ce bâtiment un esprit séchoir à tabac», souligne l'artisan.
Dès janvier, les premiers sportifs pourront profiter de cette salle de sport écologique qui «prévoit de recevoir comme à la maison dans une ambiance cosy et cocooning». Quant à Laurent Dureau, qui monte sa société, il espère que cette première construction ne sera pas la dernière et donc pas un feu de paille !