Une maison parisienne exploite au maximum son PLU a minima (diaporama)

 

Exit, l'ancienne petite maison R+1 et l'ancien garage et place à la nouvelle petite bâtisse R+3 avec sous-sol. Comment cette récente réalisation se distingue-t-elle ? Tout d'abord par sa façade sur rue qui expose une plastique moderne grâce à des lignes asymétriques et un aspect bloc béton rendu par des tons gris mastic. «Nous avons fait attention à ce que les nuances s'harmonisent avec les couleurs des immeubles voisins», expliquent les architectes du projet.

 

Optimisation maximale
Mais ce n'est pas tout, les concepteurs ont également décidé d'utiliser les difficultés du site (petite parcelle, hauteurs des bâtiments à proximité, positionnement…) et de les transformer en atouts : «Nous avons joué avec les contraintes», glisse Aldric Beckmann. Et d'ajouter : «La maison se resserre en son centre, nous avons donc décidé d'optimiser la lumière en utilisant à la fois celle provenant côté rue et côté cour». Et pour cela, de nombreuses fenêtres agrémentent la construction comme le rez-de-chaussée qui est habillé d'une longue baie vitrée à l'esthétique de celles des ateliers du début du siècle. Enfin, pour exploiter encore plus la lumière, les architectes ont taillé le gabarit-enveloppe afin d'ouvrir l'espace de la cour en forme d'entonnoir, de façon à capter davantage les rayons du soleil.

 

L'escalier, un élément clé
L'intérieur est à l'image de l'extérieur : contemporain, moderne et déstructuré. Des escaliers sculpturaux organisent la circulation et sont placés tels deux bras croisés, coudés vers l'intérieur : «Ils sont comme un nouveau personnage qui s'invite dans la maison», confie l'architecte. Chacun d'entre eux distribue avec cohérence les différents espaces. Ainsi, au sous-sol, on trouve un studio de production pour la maîtresse de maison ainsi qu'une petite cuisine ; au rez-de-chaussée, des bureaux et un petit studio, et au-dessus, la pièce à vivre, la cuisine, une terrasse puis dans les étages supérieurs les chambres, la salle de bains, enfin, au sommet un espace détente avec une bibliothèque monumentale en bois fait sur-mesure.

 

Côté environnement, l'enveloppe budgétaire de 818.000 euros HT a entraîné des choix. Résultat : les architectes ont opté pour un volume compact de manière à limiter les déperditions énergétiques, une isolation par l'intérieur, de nombreuses ouvertures pour favoriser l'éclairage naturel, un plancher chauffant et la récupération des eaux pluviales. Reste une inconnue : savoir si les habitants parviendront à faire rimer durable et confortable.