L'Union sociale pour l'habitat vient d'éditer une brochure intitulée "10 idées reçues sur les HLM - Et vous, vous en êtes où ?" qui entend faire un état des lieux sans tabou de la réalité de l'habitat social français. Détails.
Les HLM ? "Des logements au rabais", "passoires thermiques", qui ne sont "que des tours, des barres" situés dans "des quartiers difficiles" ; "des logements réservés aux plus démunis" mais où il y a "encore trop de riches" ; sans compter que ce sont souvent des logements "attribués à vie", de manière injuste et qui coûtent "cher au contribuable"... Autant d'idées reçues qui ont la vie dure alors même que plus de dix millions de Français habitent des logements sociaux en France.
C'est pour les combattre que l'Union Sociale pour l'habitat (USH) - porte parole du Mouvement HLM, qui regroupe quelque 770 organismes HLM - a décidé d'y répondre "sans tabou", à l'aide d'une brochure intitulée "10 idées reçues sur les HLM - Et vous, vous en êtes où ?". Le document s'appuie notamment sur les résultats du baromètre d'image du logement social - réalisé en avril dernier par la TNS-Sofrès - et entend, alors que la crise du logement bat son plein et que l'année comprend de grands enjeux électoraux, peser de tout son poids dans le débat actuel.
Des constats et des engagements
L'on y apprend ainsi, par exemple, pour reprendre certaines des idées précédemment citées que, contrairement à ce que l'on pourrait croire, pas loin de 81% des locataires HLM sont satisfaits de leur logement ; et que, par ailleurs, 72% du parc social est composé de logements en petits immeubles et non pas seulement de grandes barres déshumanisées (voir encadré).
L'USH n'élude pas pour autant les difficultés : il est vrai que des efforts restent à faire. C'est pourquoi, à chaque idée reçue correspond également des "engagements pour demain". Un quart des logements HLM se trouvent en zone dite "sensible" et contribuent à alimenter l'image dégradée des HLM. Et de défendre avec vigueur une "mixité sociale" essentielle pour empêcher la constitution de "ghettos" et une politique de transformation, de sécurisation et de rénovation des quartiers les plus en difficultés. Pas moins de "42 milliards d'euros vont être investis en dix ans dans la rénovation urbaine", rappelle l'organisme, à travers le Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU), tandis qu'il entend militer activement pour le lancement d'un second programme (PNRU2). Sans oublier la nécessité de poursuivre l'effort de construction...
L'USH reconnaît aussi "des efforts encore à faire" dans l'optimisation de la demande et de l'offre de logements sur le territoire, et la simplification des démarches.
Destinée dans un premier temps aux relais d'opinion, aux institutionnels, aux associations de locataires, comme aux décideurs (élus, parlementaires...), etc, la brochure devrait également être prochainement disponible en téléchargement sur le site de l'USH, en cours de refonte.
En page suivante, les dix idées reçues et les principaux arguments les réfutant.