DIAPORAMA. D'un local abandonné de 15m² au sol, Philippe Demougeot a fait un duplex unique en son genre. Ouvert sur une cour privative, l'appartement en rez-de-chaussée est lumineux et astucieusement agencé. Visite.
"Des biens comme celui-ci, on n'en trouve plus à Paris" soutient l'architecte Philippe Demougeot. Mais qu'a-t-il de particulier ? Des moulures au plafond ? Un sol en tomettes ? Non, c'est tout simplement un bien vendu quasi nu, plus proche du local désaffecté que du studio de rêve. C'est pourtant ce qu'en a fait Philippe Demougeot, en transformant la cour privative attenante en une troisième pièce à ciel ouvert.
Les propriétaires, habitant à l'étranger, souhaitaient faire de leur bien un pied-à-terre pour leurs passages à Paris, essentiellement en été, ainsi que pour la famille. "Dans la copropriété, le bien servait de local de stockage pour la gardienne, se souvient l'architecte. Il a fallu tout créer, du sol au plafond". Au-delà des travaux essentiels - électricité, eau, isolation des murs - Philippe Demougeot a dû repenser entièrement les lieux.
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Une mezzanine pour gagner de la surface
Bien que la surface soit réduite (environ 15 à 20 m² au sol), l'architecte découvre immédiatement le potentiel de l'appartement : sa hauteur sous plafond. Elle est suffisante pour y installer une mezzanine pour la chambre, qui surplombe la pièce de vie.
Il reste ainsi assez de place dans la pièce pour un canapé convertible. "Installer un couchage à l'étage inférieur était indispensable, compte tenu de l'âge des propriétaires" justifie Philippe Demougeot. Le lit sur la mezzanine est généralement réservé aux invités, et le petit appartement permet donc d'accueillir quatre personnes.
Sous la mezzanine, sont aménagées une "vraie cuisine, comme le souhaitaient les propriétaires", et une salle de bains avec tout le confort : douche à l'italienne, grand lavabo, vraies toilettes suspendues. Des éléments indispensables pour les propriétaires.
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Ouvrir la façade pour plus de lumière
L'autre problématique de ce surprenant duplex est le manque de luminosité. Situé au rez-de-chaussée, donnant sur une cour fermée et entourée de hauts murs, il était pour le moins sombre. "J'ai voulu que le jour pénètre dans tous les espaces, sans avoir à éclairer de manière artificielle" explique Philippe Demougeot. Un défi, que l'architecte relève en ouvrant complètement la façade.
Une grande baie vitrée sépare à présent l'appartement de sa cour privative. "L'on peut ouvrir d'un côté ou de l'autre, en fonction des besoins". La cour tient lieu de salle à manger estivale, mais elle reste pourtant ouverte sur l'extérieur. "Il nous a été impossible de créer un toit à cette terrasse, car le coefficient d'occupation des sols de l'immeuble nous l'interdisait" explique l'architecte.
La lumière pénètre ainsi dans la pièce principale, bien sûr, mais aussi dans la mezzanine suspendue, et même dans la salle de bains. La crédence de la cuisine, attenante à la pièce d'eau, est en verre dépoli, et laisse entrer une lumière douce dans la salle de bains.
Une déco sobre... et personnalisée
Côté déco, les couleurs dominantes sont un camaïeu de gris. "Si le volume est intéressant, il vaut mieux rester dans des tons clairs" explique Philippe Demougeot. Ce sont cependant les propriétaires qui ont meublé le duplex... et pas toujours aux goûts de l'architecte. "J'aurais fait autrement, mais je suis heureux de voir qu'ils ont agencé l'espace selon leurs envies. Cela signifie qu'ils se sont approprié le bien".
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Une cour qui sert de débarras
Dans la copropriété, le local était utilisé comme un lieu de stockage par la gardienne. Il ne semblait pas avoir été habité récemment.
Une cour avec un beau potentiel
La cour est privative et attenante au local, mais elle n'a jamais été mise en valeur. On y pénètre par un rideau en métal. Elle offre une quinzaine de mètres carrés dont le potentiel n'avait jamais été optimisé.
Avant - Un manque de lumiète marquant
Situé au rez-de-chaussée, et donnant sur une cour fermée par un haut mur, le local manque cruellement de lumière.
Après - une façade ouverte
L'architecte Philippe Demougeot a choisi d'ouvrir la façade au maximum - avec les autorisations nécessaires - afin de faire rentrer la lumière dans tous les coins du studio.
La cour est entièrement rénovée, pour devenir un lieu de vie agréable.
Remettre en avant la cour
Sur le plan, l'on découvre le projet de Philippe Demougeot : redonner à la cour sa place de choix. Plus qu'une terrasse, c'est une pièce à part entière, bien qu'ouverte sur l'extérieur.
Petite surface, grande hauteur sous plafond
A l'intérieur, la surface disponible est très limitée (environ 15 m² au sol). En revanche, l'architecte découvre un potentiel inusité : la hauteur sous plafond (environ 3,80 m).
Une mezzanine pour gagner de la surface
Pour gagner de la surface et séparer le coin nuit, Philippe Demougeot installe le lit dans une mezzanine qui surplombe la pièce principale. La lumière parvient grâce à la grande baie vitrée en façade.
Un accès facilité à la mezzanine
Pour faciliter l'accès à la mezzanine, l'architecte opte pour un escalier en dur, et non une échelle, qui cache par ailleurs des rangements.
Un vrai espace pour la cuisine
Dans ce coin sombre, où il faudra installer eau et électricité, l'architecte a prévu d'aménager une vraie cuisine spacieuse, à la demande des propriétaires.
Une cuisine spacieuse et lumineuse
Baignée par la lumière de la baie vitrée, la cuisine est maline et digne de celle d'un grand appartement. Les couleurs choisies pour les placards - et pour la déco de l'appartement - sont un camaïeu de gris, pour garder une sobriété.
Une salle de bains lumineuse
Pour éclaire la salle de bains, cachée sous la mezzanine et derrière la cuisine, Philippe Demougeot a transformé la crédence en un puits de lumière, en verre dépoli. Ainsi, la lumière naturelle pénètre dans chaque espace du duplex.