Une résille blanche pour la salle de bains, un carrelage bien ordonné pour le bar du salon… Aussi insolite que cela puisse paraître, tous ces éléments utilisés en clin d'œil à la station de métro située à quelques mètres, assurent une véritable identité à un 53 m2 parisien. Un joli cocon repensé et optimisé par les architectes de l'agence Planda. Visite.
«Perte de place». Voici les premiers mots venus à l'esprit des deux architectes, Julien Jacquot et Marc Antoine Maillard, de l'agence Planda à l'issue de la visite des lieux avant travaux.
Le bien : un appartement de 53 m2 étroit et long situé à quelques mètres de la bouche de métro Parmentier sur la ligne 11. Les propriétaires : un jeune couple bien décidé à en faire leur nid douillet. Pour cela, ils ont rapidement envisagé de réaliser des travaux de rénovation afin de donner un souffle nouveau à cet endroit, marqué par un manque évident de fonctionnalité.
Retrouver des volumes
«Au départ, les pièces étaient collées les unes après les autres et distribuées par un long couloir», explique Julien Jacquot. Le principal défi était là : minimiser les circulations pour retrouver les volumes. «On a enlevé toutes les parois, exceptés les murs porteurs», commente l'architecte. Une fois les cloisons tombées, l'ensemble a été repensé de manière optimisée avec un plan simplifié pour rendre les lieux plus agréables à vivre. Exit les couloirs ! Le projet s'organise maintenant autour d'une enfilade de pièces longeant un mur doté de nombreuses fenêtres permettant de profiter pleinement de la lumière naturelle. Dans la distribution, la salle de bains et la cuisine ont permuté. Résultat : dès l'entrée, on pénètre dans un salon avec cuisine ouverte. A droite de ce volume, on trouve une chambre pour enfant de 11 m2 avec une buanderie, et à gauche la chambre parentale de 16 m2 avec dressing et salle de bains. « On a inversé le sens de la circulation pour ne pas perdre d'espace habitable», résume l'architecte.
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Le snake bar, élément de liaison
Le salon, plaque tournante de l'appartement, remplit bien entendu lui aussi cet objectif d'optimisation : «Comme la pièce n'est pas immense, la cuisine a été conçue avec des modules, appareils ménagers et rangements, intégrés», confie Julien Jacquot. Une solution d'autant plus importante que les propriétaires souhaitaient avoir un lave-vaisselle et un frigo à l'américaine : «Nous avons donc utilisé le moindre recoin, y compris les espaces du haut», glisse l'architecte. Et pour offrir un esprit bistrot voulu par le couple, un bar, le Snake bar, délimite la cuisine sans pour autant scinder l'espace principal. Un espace principal où trône une pièce laissée par les anciens propriétaires : un miroir doré monumental. «Il était là à l'origine et nous avons décidé de le conserver en lui redonnant un emplacement de choix au milieu du salon. C'est le bijou de l'appartement», s'enthousiasme le maître d'œuvre. D'ailleurs, cet objet participe à l'agrandissement de la pièce et à son renouveau.
Du carrelage en hommage au métro
Mais les défis ne s'arrêtaient pas là puisqu'il fallait également respecter un budget, soit 55.000 euros. Dans ce souci, les architectes ont décidé de mixer du mobilier standard Ikea avec des éléments construit sur-mesure en bois massif : «Nous assumons pleinement ce mélange. L'idée est de réaliser des choses simples mais belles», observe Julien Jacquot. Ainsi, une niche en chêne pour poser des verres à vin a pu être rajoutée près du bar et un plan de travail en bois a été créé. Si les architectes revendiquent peu d'artifice et d'excentricité, ils ont tout de même créé la surprise en choisissant du carrelage pour le moins original puisqu'il s'inspire de celui du métro. «La situation de l'appartement nous a encouragé dans notre démarche. C'est un clin d'œil amusant à Paris et cela correspond à notre architecture sobre jouant sur des matériaux naturels et bruts», note Julien Jacquot. Ainsi, la cuisine est parée de carrelage blanc avec des joints noirs, typique de la station de métro Parmentier. Même chose pour la salle de bains qui se refait une beauté grâce à des carreaux blancs mats posés en losange. Ce motif de résille permet de diviser l'espace par un contraste radical des couleurs ; rendant les toilettes le moins visibles possible.
Du carrelage en hommage au métro
Mais les défis ne s'arrêtaient pas là puisqu'il fallait également respecter un budget, soit 55.000 euros. Dans ce souci, les architectes ont décidé de mixer du mobilier standard Ikea avec des éléments construit sur-mesure en bois massif : «Nous assumons pleinement ce mélange. L'idée est de réaliser des choses simples mais belles», observe Julien Jacquot. Ainsi, une niche en chêne pour poser des verres à vin a pu être rajoutée près du bar et un plan de travail en bois a été créé. Si les architectes revendiquent peu d'artifice et d'excentricité, ils ont tout de même créé la surprise en choisissant du carrelage pour le moins original puisqu'il s'inspire de celui du métro. «La situation de l'appartement nous a encouragé dans notre démarche. C'est un clin d'œil amusant à Paris et cela correspond à notre architecture sobre jouant sur des matériaux naturels et bruts», note Julien Jacquot. Ainsi, la cuisine est parée de carrelage blanc avec des joints noirs, typique de la station de métro Parmentier. Même chose pour la salle de bains qui se refait une beauté grâce à des carreaux blancs mats posés en losange. Ce motif de résille permet de diviser l'espace par un contraste radical des couleurs ; rendant les toilettes le moins visibles possible.
Au final, l'appartement a retrouvé sa lisibilité et ses volumes pour une meilleure convivialité. Pour preuve : les architectes ont même été invités à voir un match de foot de l'Euro 2012 début juin !
Plan du projet avant/ après
Plan de l'appartement avant-après. On peut voir ici que la cuisine et la salle de bains ont permuté. Objectif : offrir de plus grands volumes et une cohérence au projet.
Chantier
Vue sur le séjour durant le chantier. L'ensemble des cloisons est tombé sauf les murs porteurs.
Entrée avant
Auparavant, les couloirs présentaient le désavantage de faire perdre de la place. L'idée a été de les supprimer.
Redistribution
L'ensemble de l'appartement a été réaménagé de manière à optimiser l'espace. Vue sur l'enfilade depuis la chambre 2 jusqu'à la salle de bains.
Vue du couloir depuis le salon (avant)
Auparavant, il y avait un salon, une cuisine à part. Après travaux, l'ensemble est devenu un seul volume.
Salon après
Vue traversante de l'appartement depuis le salon. Le salon voit trôner en son centre un miroir. Celui-ci est une pièce d'origine auparavant disposé dans le couloir.
Cuisine avant
Cuisine au bout du couloir. La cuisine auparavant était une pièce à part.
Snake bar
La cuisine est aujourd'hui ouverte sur le salon et fait partie intégrante de la pièce à vivre. Elle présente un aspect bistrot, notamment grâce à son bar, le snake bar.
Chambre avant
Chambre après
Les architectes de Planda mettent en avant des matériaux naturels et bruts.
Salle de bains
Le motif de résille repris dans la salle d'eau permet de diviser l'espace par une contraste radical des couleurs ; rendant la « salle des commodités » pratiquement invisible.
Matériaux et simplicité
Vue de la salle de bains à travers les wc noirs
Focus sur les matériaux
Détail des matériaux de la salle d'eau. Le sol est en grès cérame.
Vue sur... l'enfilade
Vue de la salle de bains sur l'enfilade jusqu'a la chambre 2.
Carreaux
L'appartement étant situé à proximité du métro, les architectes ont eu l'idée de s'inspirer de son décor pour le carrelage de la cuisine et de la salle de bains.
Ici, celui de la cuisine avec les joints noirs.
Ici, celui de la cuisine avec les joints noirs.
Mission : Réhabilitation d'un appartement parisien
Livraison : mars 2012
Surface : 53 m2
Budget : 55.000 euros