Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendus jeudi pour l'inauguration d'une église monumentale dans le sud de l'Italie. Dévotion populaire et sens des affaires se conjuguent autour de cette église, dédiée au Saint Padre Pio, réalisée par Renzo Piano, et dont la consécration se fera en direct à la télévision.
Les hôtels de San Giovanni Rotondo (Pouilles), gros bourg de 26.000 habitants où le saint le plus populaire d'Italie est enterré, ont été pris d'assaut. Tout est complet, y compris pour assister à la messe d'inauguration du nouvel édifice dont le gigantisme défie la basilique Saint-Pierre de Rome. Les 7.500 places assises à l'intérieur et les 35.000 places debout du parvis ont toutes été distribuées, mais la cérémonie sera retransmise dans plusieurs pays en direct à télévision.
Pour assister à cette cérémonie, qui sera suivie de feux d'artifice, il fallait demander une invitation. Les nations qui ont fait le plus de demandes de billets sont d'abord les Etats-Unis et l'Irlande, suivies par la France, l'Espagne et l'Allemagne. Les régions du sud de l'Italie, Pouilles, Sicile et Campanie seront les plus représentées dans l'assistance.
La communauté des Frères capucins, qui a commandité l'ouvrage, a vu grand : 5.700 m2 de superficie intérieure, 8.000 m2 de parvis, un orgue de 10 mètres qui est le plus grand jamais réalisé en Italie, 10 années de travaux. Et pour les jardins : plus de 2.000 cyprès ont été plantés, 500 sapins, 2.230 chênes, plus de 23.000 lavandes et 50.000 plants de lierre.
L'ampleur du chantier est à la mesure de la popularité du moine capucin Padre Pio (1887-1968), canonisé en 2002 par Jean Paul II. Son image, avec sa tunique marron et son éternelle barbe, est omniprésente dans la péninsule, en particulier dans le sud, et déclinée sous forme de cadres de poche, statuettes, calendriers, jusqu'à servir même parfois d'argument à des escrocs. Pas moins de 300.000 fidèles avaient fait le déplacement au Vatican pour assister à la messe de canonisation le 16 juin 2002.
Padre Pio avait été frappé à 23 ans par des plaies aux mains, aux pieds et au thorax évoquant celles du Christ crucifié. Elles ne se sont jamais cicatrisées de son vivant. De nombreuses guérisons miraculeuses lui sont attribuées, qui ont renforcé son aura.
Sur la base de ce succès, la communauté de l'Oeuvre de Padre Pio a multiplié les initiatives, créant un hôpital, un journal --"La voce di Padre Pio"-- et même une télévision, "Tele Padre Pio", diffusée sur le satellite.
La localité brasse un chiffre d'affaires, qui était estimé à 300.000 euros par week-end à la grande époque, juste après la canonisation, mais qui donne des signes d'essoufflement. L'hiver dernier, il n'était pas rare que les nombreux hôtels et pensions à peine inaugurés (192 pour 26.000 habitants) restent aux trois quarts vides pendant de longues semaines.
"La nouvelle église devrait donner un coup de fouet au flux touristique : cela attirera beaucoup de monde", espère au nom de la municipalité M. Puzzolante, en admettant qu'il y a "une baisse d'affluence depuis 2003".
Pour les fidèles de Batiactu et de l'oeuvre du «pape» italien de l'architecture, Renzo Piano, rendez-vous demain pour une description architecturale et technique de l'église.
Pour assister à cette cérémonie, qui sera suivie de feux d'artifice, il fallait demander une invitation. Les nations qui ont fait le plus de demandes de billets sont d'abord les Etats-Unis et l'Irlande, suivies par la France, l'Espagne et l'Allemagne. Les régions du sud de l'Italie, Pouilles, Sicile et Campanie seront les plus représentées dans l'assistance.
La communauté des Frères capucins, qui a commandité l'ouvrage, a vu grand : 5.700 m2 de superficie intérieure, 8.000 m2 de parvis, un orgue de 10 mètres qui est le plus grand jamais réalisé en Italie, 10 années de travaux. Et pour les jardins : plus de 2.000 cyprès ont été plantés, 500 sapins, 2.230 chênes, plus de 23.000 lavandes et 50.000 plants de lierre.
L'ampleur du chantier est à la mesure de la popularité du moine capucin Padre Pio (1887-1968), canonisé en 2002 par Jean Paul II. Son image, avec sa tunique marron et son éternelle barbe, est omniprésente dans la péninsule, en particulier dans le sud, et déclinée sous forme de cadres de poche, statuettes, calendriers, jusqu'à servir même parfois d'argument à des escrocs. Pas moins de 300.000 fidèles avaient fait le déplacement au Vatican pour assister à la messe de canonisation le 16 juin 2002.
Padre Pio avait été frappé à 23 ans par des plaies aux mains, aux pieds et au thorax évoquant celles du Christ crucifié. Elles ne se sont jamais cicatrisées de son vivant. De nombreuses guérisons miraculeuses lui sont attribuées, qui ont renforcé son aura.
Sur la base de ce succès, la communauté de l'Oeuvre de Padre Pio a multiplié les initiatives, créant un hôpital, un journal --"La voce di Padre Pio"-- et même une télévision, "Tele Padre Pio", diffusée sur le satellite.
La localité brasse un chiffre d'affaires, qui était estimé à 300.000 euros par week-end à la grande époque, juste après la canonisation, mais qui donne des signes d'essoufflement. L'hiver dernier, il n'était pas rare que les nombreux hôtels et pensions à peine inaugurés (192 pour 26.000 habitants) restent aux trois quarts vides pendant de longues semaines.
"La nouvelle église devrait donner un coup de fouet au flux touristique : cela attirera beaucoup de monde", espère au nom de la municipalité M. Puzzolante, en admettant qu'il y a "une baisse d'affluence depuis 2003".
Pour les fidèles de Batiactu et de l'oeuvre du «pape» italien de l'architecture, Renzo Piano, rendez-vous demain pour une description architecturale et technique de l'église.
