Les deux concurrents de Bricorama ont réagi à la décision d'obligation de fermeture le dimanche de leurs magasins de bricolage franciliens : les points de vente Leroy Merlin et Castorama avaient décidé d'ouvrir ce dimanche 29 septembre 2013. Ils encourent une astreinte de 120.000 € par infraction constatée.
Même si le tribunal de commerce de Bobigny a demandé aux enseignes de bricolage de garder leurs magasins fermés le dimanche, deux groupes ont bravé l'interdiction. Castorama et Leroy Merlin ont respectivement choisi de tout de même ouvrir leurs établissements concernés par la décision de justice. Une décision qui pourrait être lourde de conséquences : l'astreinte prévue est de 120.000 € par magasin et par jour d'ouverture illégale. La facture serait donc salée pour Castorama (720.000 €) et pour Leroy Merlin (1,08 M€).
Vers un pourvoi en appel
Castorama explique avoir pris sa décision en toute connaissance de cause et "accepte de porter le poids éventuel des astreintes", précisant à l'AFP qu'il était impossible de prévenir salariés et clients dans un délai aussi court. La société envisagerait "toutes les voies possibles pour obtenir des autorisations d'ouverture pour les enseignes concernées", étudiant notamment la possibilité de faire appel de la décision de justice.
Vendredi soir, il déclarait qu'il ne braverait toutefois l'interdiction qu'à condition d'obtenir "les autorisations appropriées". "Castorama est assez confiant pour l'obtention d'autorisations appropriées d'ici 48 heures", un feu vert que l'enseigne peut demander aux maires, aux préfectures, ou encore en vertu du classement du magasin en Périmètre d'usage de consommation exceptionnel (zone Puce), a déclaré une porte-parole à l'AFP.
De son côté, Leroy Merlin, qui compte faire appel, se dit "choqué et atterré". L'entreprise déclare partager l'inquiétude de ses équipes et précise : "Contrairement à ce qui a pu être dit, les neuf magasins ne sont pas dans l'illégalité. Et c'est tout le cœur du problème". Le porte-parole aurait notamment évoqué le magasin de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne, situé dans un périmètre urbain de consommation exceptionnelle, et donc autorisé à ouvrir le dimanche, mais tout de même condamné. Le magasin de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), quant à lui, disposerait, depuis plusieurs années, d'une autorisation préfectorale annuelle renouvelée en mai 2013. La confusion est donc la plus totale, que ce soit au niveau administratif ou politique.
Leroy Merlin précise que 2.800 de ses salariés se portent volontaires pour travailler ponctuellement ou régulièrement le dimanche. La société estime même qu'"un peu plus de 400 personnes ne travaillent que le weekend et que quelques-uns ne travaillent que le dimanche".