Après avoir lancé des programmes sur les logements appartenant à la ville, elle veut mettre en place une opération de renouvellement urbain concernant des immeubles dégradés du secteur privé.
En mars dernier, le maire de Paris Bertrand Delanoë avait chargé la SIEMP (Société immobilière d'économie mixte de la ville de Paris, la seule SEM parisienne où la ville détient la majorité) d'une mission d'éradication de l'insalubrité et du saturnisme portant sur 402 adresses (dont 143 copropriétés privées), pour un montant prévu sur six ans de 239 ME. Dans cet esprit, Jean-Yves Mano (PS), adjoint au maire chargé du logement, présentera lundi devant le Conseil de Paris un projet visant à mettre en place une "opération d'amélioration de l'habitat dégradé" (OAHD) pour 386 immeubles privés, dont 72 inclus dans la convention de mars 2002. Cette opération sera réalisée en coopération avec l'Etat.
Si le Conseil vote en ce sens, la ville proposera une aide aux copropriétaires par le biais d'un opérateur: étude de la situation de chaque immeuble, proposition d'aides publiques, instruction des dossiers de demandes d'aides financières. L'opération débuterait en mai 2003, avec une prévision de financement par la ville de 16,4 ME pour les équipes d'animation. Le Conseil fera aussi un bilan de l'efficacité du système déjà mis en place par la ville et qu'a présenté mercredi M. Mano lors d'une visite de terrain.
Le sort du 1,rue Caillié (XVIIIe), au coin du boulevard de la Chapelle, est scellé. L'immeuble a été évacué en décembre dernier, pour danger. Des noms sur de très vieilles boîtes aux lettres: Diabou, Maaned Ali etc. Aux fenêtres, murées, pendent des restes de séchoirs à linge. "C'est le maximum d'insalubrité à Paris", assure M. Mano. L'immeuble sera prochainement abattu.
A deux pas de là, Asmaou, femme de ménage et Guinéenne, est installée avec sa famille pour quelques semaines dans un "logement relais" de la ville, un meublé "passerelle" où l'on réside pendant quelques semaines en attendant la fin de travaux. La ville en a déjà ouvert une trentaine, il y en aura une centaine d'ici quelques mois. Chez elle, rue Championnet, le plafond s'est écroulé dans une chambre, et la ville répare. "Ici c'est plus grand, c'est plus beau, on voudrait rester là", confie Asmaou.
"Hyperprioritaire", cette opération engagée sur un immeuble rue de Belleville. Les appartements sont vides. On y a décelé un cas de saturnisme et il faut refaire toutes les peintures en attendant de réhabiliter l'immeuble. "Regardez les pièces humides: une invitation au saturnisme", remarque Yves Laffoucrière, directeur de la SIEMP. La salle de bains, construite dans un coin de la cuisine, sans aucune aération, casse la circulation d'air. Les familles viennent d'être relogées dans des logements-relais d'un immeuble mitoyen. "Ils font du bruit, ils ont détraqué l'ascenseur", maugrée une dame de 75 ans. "Ce sont les problèmes de la mixité sociale, ça finira par s'arranger", commente Jean-Yves Mano.
80% des 700 appartements insalubres de Paris se trouvent dans les arrondissements de l'est de la capitale : Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe.
Si le Conseil vote en ce sens, la ville proposera une aide aux copropriétaires par le biais d'un opérateur: étude de la situation de chaque immeuble, proposition d'aides publiques, instruction des dossiers de demandes d'aides financières. L'opération débuterait en mai 2003, avec une prévision de financement par la ville de 16,4 ME pour les équipes d'animation. Le Conseil fera aussi un bilan de l'efficacité du système déjà mis en place par la ville et qu'a présenté mercredi M. Mano lors d'une visite de terrain.
Le sort du 1,rue Caillié (XVIIIe), au coin du boulevard de la Chapelle, est scellé. L'immeuble a été évacué en décembre dernier, pour danger. Des noms sur de très vieilles boîtes aux lettres: Diabou, Maaned Ali etc. Aux fenêtres, murées, pendent des restes de séchoirs à linge. "C'est le maximum d'insalubrité à Paris", assure M. Mano. L'immeuble sera prochainement abattu.
A deux pas de là, Asmaou, femme de ménage et Guinéenne, est installée avec sa famille pour quelques semaines dans un "logement relais" de la ville, un meublé "passerelle" où l'on réside pendant quelques semaines en attendant la fin de travaux. La ville en a déjà ouvert une trentaine, il y en aura une centaine d'ici quelques mois. Chez elle, rue Championnet, le plafond s'est écroulé dans une chambre, et la ville répare. "Ici c'est plus grand, c'est plus beau, on voudrait rester là", confie Asmaou.
"Hyperprioritaire", cette opération engagée sur un immeuble rue de Belleville. Les appartements sont vides. On y a décelé un cas de saturnisme et il faut refaire toutes les peintures en attendant de réhabiliter l'immeuble. "Regardez les pièces humides: une invitation au saturnisme", remarque Yves Laffoucrière, directeur de la SIEMP. La salle de bains, construite dans un coin de la cuisine, sans aucune aération, casse la circulation d'air. Les familles viennent d'être relogées dans des logements-relais d'un immeuble mitoyen. "Ils font du bruit, ils ont détraqué l'ascenseur", maugrée une dame de 75 ans. "Ce sont les problèmes de la mixité sociale, ça finira par s'arranger", commente Jean-Yves Mano.
80% des 700 appartements insalubres de Paris se trouvent dans les arrondissements de l'est de la capitale : Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe.