Le spécialiste des ampoules a pris son envol. D'une part, sa maison-mère Siemens s'en sépare, d'autre part, l'entreprise fait son entrée à la bourse de Francfort ce lundi 8 juillet. Objectif pour Osram : opérer une diversification de son activité vers la technologie Led.
En préparation depuis mars 2011, la séparation d'Osram et de sa maison-mère Siemens connaît son épilogue aujourd'hui, avec l'entrée à la bourse de Francfort du spécialiste de l'éclairage.
Osram, qui est dans le giron de Siemens depuis 1978, emploie près de 39.000 personnes dans le monde et a réalisé un chiffre d'affaires de 5.4 Md€ en 2012. Pour autant, l'entreprise reste moins connue que ses consoeurs Philips ou GE Lighting, mais doit aujourd'hui opérer un virage stratégique de taille face aux enjeux environnementaux. Ainsi, en France, la disparition programmée des ampoules à filaments qui conduira à l'avènement de la basse consommation, et l'émergence de plus en plus grande de la technologie Led. Face à ces nouveaux marchés et à une rude concurrence qui s'est organisée sur le plan mondial, Osram doit se convertir.
Améliorer la marge opérationnelle
C'est la raison pour laquelle Siemens a donc entrepris de se séparer de celle-ci, dans le cadre d'une restructuration engagée depuis des mois. Ainsi, près de 4.700 postes seront supprimés dans le monde d'ici à la fin de l'année, soit 12% des effectifs, tandis que 11 usines devront fermer l'an prochain. D'autres économies devront être réalisées d'ici à deux ans, de l'ordre d'1 Md€ par an, précise le journal Le Figaro. En outre, Siemens s'est fixé des objectifs de rentabilité drastiques : viser 12% de marge opérationnelle en 2014, contre 9.2% réalisé en 2012. En se séparant d'Osram, Siemens améliorera automatiquement cette marge.
Enfin, quant au mode de séparation adopté, Siemens a choisi la scission. Ainsi, explique Le Figaro, chaque actionnaire de siemens s'est vu attribuer 1 action Osram pour 10 titres Siemens détenus. Au final, le géant allemand restera le premier actionnaire d'Osram, avec toutefois une participation à seulement 19.5% du capital.
