Qui a dit que les jeunes sont pessimistes, désabusés, peu motivés, voire feignants ? Dans le secteur du BTP, ils semblent plus que jamais fiers de ce qu'ils font, entrevoyant des perspectives positives et de réelles opportunités d'avenir, même s'ils reconnaissent un contexte difficile et semé d'embûches. Détails avec l'étude Fondation BTP Plus/psos.

Travailler dans le BTP n'est pas une sinécure. Pourtant, cela n'est pas non plus le bagne, à en croire les jeunes salariés du secteur interrogés par Ipsos pour la Fondation BTP Plus*.
D'abord, travailler dans le BTP, c'est un choix personnel assumé, « une vocation » pour 78% des jeunes de 16 à 21 ans. Une revendication encore plus forte chez les ouvriers, techniciens et apprentis. Un choix à la fois dû à l'orientation scolaire (45%) qu'à des origines familiales (45%). Offres d'emploi et intérim sont des canaux bien secondaires qui ne dépassent pas 3% des apports, précise l'étude.

 

Des métiers choisis dont ils sont fiers

 

Au-delà d'un choix revendiqué, travailler dans le BTP, c'est aussi une « fierté », un métier « valorisant pour 87.7% des répondants, voire « très valorisant » pour 31.2%. On y exerce de « vrais métiers », clament-ils, où le sérieux et la fiabilité (78%) sont des valeurs importantes, de même que l'expérience (71%), l'autonomie (66%) et l'initiative (63%).

 

Le BTP a des débouchés et offre même des perspectives d'évolution. Evolutions techniques obligent, les qualifications requises deviennent plus élevées. Ainsi, « évoluer techniquement » est un point majeur pour 17% des jeunes, et encore plus chez les techniciens (27%). Et là, pas de secret : la formation est la clé pour réussir. D'ailleurs, le passage de la formation à l'entrée dans la vie active se fait de façon positive puisque 75% des jeunes n'ont pas connu de chômage avant d'intégrer une entreprise, les ouvriers et apprentis étant les moins touchés.

 

La relation humaine, un facteur important

 

Qu'est-ce qui plaît dans les métiers du BTP ? « L'humain », répondent les jeunes. Soit le travail en équipe, le relationnel et les contacts (24%), l'ambiance sur les chantiers (17%) ou l'absence de routine (16%). Cependant, ne sont pas occultées les difficultés notamment physiques des métiers du BTP, les jeunes qualifiant le métier de « physique » plutôt que « dur ».

 

Enfin, les jeunes salariés sont optimistes quant aux opportunités que peut offrir le secteur du BTP, estimant, pour 77% d'entre eux, qu'ils seront des vecteurs d'avenir et qu'ils apporteront de nouvelles façons de travailler. Ainsi, 54% se voient dans le métier plus de 5 ans, et 40% plus de 15 ans, notamment chez les techniciens (52%) et les ouvriers TP (47%).
De plus, 40% des répondants souhaitent avoir un « emploi stable », 16% se positionnent pour devenir chefs d'entreprise : 9% en créateur, 7% en repreneur.

 

Des jeunes comme les autres…

 

Globalement, les jeunes salariés du BTP rencontrent les mêmes problèmes que leurs autres jeunes de leur âge : difficultés pour se loger et marché du travail instable. Mais chez eux, d'autres facteurs de fragilité apparaissent : mal de dos (44%) et troubles musculaires (13%) ; sentiment de solitude (taux en hausse depuis la dernière étude de 2010) ; et si le tabac est en recul, l'alcool est désormais plus présent.

 

Famille, vacances, amis, loisirs… les préoccupations et centres d'intérêt ne diffèrent guère que l'on soit dans le BTP ou non, et, au final, les jeunes du BTP sont heureux dans leur travail (75%) et encore plus à la maison et dans leur vie personnelle (88%), conclut l'étude.

 


Méthodologie
Etude « Les conditions de vie des jeunes salariés du BTP » réalisée par Ipsos pour la Fondation BTP Plus. Elle a été présentée en partenariat avec Pro BTP à l'occasion du salon Mondial du Bâtiment. Echantillon de 6.000 jeunes salariés du BTP (apprentis, ouvriers et ETAM), âgés de 16 à 21 ans.

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