Et ce ne sont là que quelques exemples. Sur la deuxième plateforme, identique à la première, doit se construire un second mini-quartier. Anne Ruas nous révèle : "Il y aura une 'rue canyon' entourée de façades continues et munie d'arbres, pour étudier l'apport de la végétation en termes d'évapotranspiration, y compris en conditions climatiques stressantes. Car si elle meurt, elle présente peu d'intérêt… Il faudra donc choisir des essences résistantes". Autre priorité, la construction de plusieurs petits bâtiments en matériaux biosourcés. Une première structure en ossature bois et panneaux préfabriqués CLT intégrera différents isolants, fibre de bois puis béton de chanvre, afin d'étudier leurs comportements et leurs vieillissements. La chercheuse en charge du projet précise que l'intérêt de Sense-City sera d'obtenir des données en conditions semi-réelles, c'est-à-dire sans le biais de l'occupant humain. L'éventuel développement fongique ou la tenue à l'humidité des produits biosourcés sera particulièrement scrutée, car il s'agit de reproches souvent formulés à leur encontre. Et le démonstrateur de l'Ifsttar validera - ou pas - les performances des laines et bétons végétaux afin d'alimenter en données le CSTB.

 

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