Avec environ 9 millions de fenêtres installées, le marché national a enregistré une légère décrue en 2015. Un mouvement continu depuis 2008 où plus de 11 millions avaient été commercialisées. Les consultants de TBC Innovations dressent le tableau de ce marché, notamment en donnant la répartition des ventes par matériaux. Découvrez les résultats de cette étude.
L'année 2015 aurait été marquée par le retour de signaux positifs pour le secteur du bâtiment, selon les consultants de TBC Innovations. "La rénovation de fenêtre en résidentiel progresse (…) elle demeure le premier débouché du marché", assurent-ils. S'ils soulignent que les ventes en promotion immobilière ébauchent une reprise, et que les mises en chantier ont cessé leur baisse au dernier trimestre de l'an passé, ils expliquent également : "Le segment de la construction neuve pour les fenêtres continue de reculer". Ce dernier segment ne représente qu'un tiers du marché total, contre deux tiers à la rénovation, mais les volumes décroissent régulièrement. Ainsi, en 2015, ce sont 9 millions de fenêtres qui ont été installées (-0,8 %), le chiffre le plus faible de ces 10 dernières années.
D'après l'étude, c'est la maison individuelle qui domine largement le marché (61,5 %) loin devant le collectif (23 %) et le non résidentiel (15,5 %). Pour les matériaux employés, les consultants soulignent : "L'aluminium consolide ses positions, c'est l'un des seuls matériaux, avec le mixte aluminium-bois, qui n'est pas impacté par le recul des ventes de fenêtres". Les produits en aluminium représentent désormais 25 % du marché français, qui reste cependant dominé par le PVC blanc. Le document met en lumière un autre phénomène, la progression de la coloration des fenêtres : 28 % d'entre elles, qu'elles soient en PVC ou en aluminium, sont colorées (+2 % par rapport à 2012).
En 2016, le marché devrait repartir à la hausse, selon les pros
Autre constat, pour répondre aux contraintes réglementaires qui demandent plus de performance thermique aux bâtiments, les fenêtres affichent des capacités d'isolation de plus en plus élevées. En 2015, plus de 45,7 % des ventes concernaient des produits présentant un coefficient Uw compris entre 1,4 et 0,8 ou moins. "Notons qu'en 2012, cela ne représentait que 22 % des ventes !", semblent s'étonner les experts. Conséquence, les produits les moins performants (avec un Uw supérieur à 2) ont été chassés du marché : ils ne représentent plus que 0,4 % des ventes soit moins que les produits extrêmement performants qui eux atteignent les 0,8 %.
Du côté des professionnels, l'enquête, menée auprès de 50 d'entre eux, révèle qu'ils ont une vision positive de l'évolution de leur activité. Environ 38 % d'entre eux auraient perçu une augmentation des ventes contre 23 % en 2014. Quant aux perspectives pour 2016, elles sont plutôt bonnes : les professionnels du PVC estiment que leur marché restera stable (42 %) ou qu'il sera en hausse (23 %), tandis que ceux de l'aluminium sont encore plus optimistes, avec une stabilité espérée par 39 % d'entre eux et même une croissance, attendue par 36 %.
L'enquête quantitative, sur les volumes de ventes, a été menée auprès de 300 professionnels de la menuiserie (entreprises du bâtiment, installateurs, négoces, GSB). L'enquête qualitative, sur le moral des professionnels, a été menée auprès d'une cinquantaine de fabricants industriels et installateurs.