Dans une affaire de favoritisme pour l'attribution des marchés de plusieurs lycées en Guadeloupe, la présidente UMP du Conseil régional échappe à l'emprisonnement avec sursis et écope d'une amende de 20.000 euros.

Encore une affaire de favoritisme dans l'attribution des marchés de lycées. Cette fois, cela se passe en Guadeloupe durant une période allant de 1992 à 1997.

Dans cette affaire, dont le délit porterait sur environ 20 millions d'euros, le tribunal correctionnel de Paris a en effet condamné lundi Lucette Michaux-Chevry, 73 ans, à 20.000 euros d'amende pour favoritisme.

Le Tribunal l'a relaxée pour une partie des faits qui lui avaient valu de comparaître en septembre et échappe donc à la prison avec sursis. En effet, le 23 septembre, le parquet avait requis pour cette affaire 12 à 15 mois d'emprisonnement avec sursis et 20.000 euros d'amende.
Mme Michaux-Chevry était poursuivie pour avoir attribué sans appels d'offres en 1992-1994 des contrats d'agrandissement ou de construction de lycées à l'entreprise Gepremo, dirigé par Louis-Robert Jovignot.

Cet entrepreneur de 72 ans, également relaxé pour une infraction de recel de favoritisme concernant deux marchés, est déclaré coupable de faux, usage de faux, abus de biens sociaux et recel de favoritisme concernant un marché. Il a été condamné à deux ans d'emprisonnement, dont 15 mois avec sursis, et 150.000 euros d'amende.

Le jugement rendu est relativement clément dans la mesure où l'enquête de police avait établi que l'entreprise Gepremo ne travaillait qu'avec le conseil régional de Guadeloupe et que 10 millions d'euros ne correspondait à aucun marché. Par ailleurs, sur les 56 millions d'euros perçue par la société de BTP, 8,5 millions avait été retiré en espèce par Louis-Robert Jovignot et 5,8 millions avaient complètement disparus.

L'élue proche de Jacques Chirac n'en est pas à sa première affaire. Dernièrement l'ancienne ministre a été condamnée à une amende de 10.000 euros avec sursis dans une affaire qui concernait des versements sur son compte bancaire privé entre 1987 et 1995 de fonds publics provenant du comité de gestion des oeuvres sociales de la municipalité de Gourbeyre, une petite commune qu'elle dirigeait.

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