La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (Ecri) s'inquiète des nouvelles conditions d'attribution des logements sociaux en Flandre, et notamment des critères linguistiques imposés aux non-néerlandophones.
«L'Ecri s'interroge sur la réelle efficacité de mesures présentées comme visant à intégrer les non-néerlandophones» et appelle les autorités belges à «veiller à ne pas adopter de mesures qui pourraient avoir un effet discriminatoire sur les personnes dont la langue maternelle n'est pas le néerlandais» a déclaré la commission dans un rapport rendu public mardi.
De la même manière, l'Ecri «recommande aux autorités de revoir les mesures prises au niveau communal et exigeant la connaissance ou l'apprentissage du néerlandais pour accéder à certains services».
La Belgique reste sourde
Dans la soirée de mardi, le gouvernement flamand a répondu par
une fin de non recevoir aux demandes du Conseil de l'Europe : «Nous n'allons rien changer» à ces règles, a déclaré à l'AFP le ministre
des Affaires intérieures de la Flandre (nord de la Belgique), Marino Keulen, pour qui ce rapport relève d'une vision de l'intégration «complètement dépassée».