En déplacement ce jeudi dans le département de l'Essonne, pour y inaugurer un ensemble de logements sociaux sur un terrain cédé par l'Etat, le Président de la République est revenu sur les mesures en faveur du logement qu'il a annoncées dimanche dernier.
L'annonce d'un relèvement des droits à construire de 30% a fait grand bruit toute cette semaine, alors que s'enchaînaient les manifestations et les mobilisations en faveur du logement. A l'occasion d'une visite d'un chantier de construction de 130 logements sociaux, érigés par Immobilière 3F sur un terrain vendu par l'Etat, sur la commune de Mennecy (Essonne), le chef de l'Etat a tenu à justifier cette mesure. « Mon objectif est très clair, que les Français puissent se loger pour moins cher, puissent acheter leur logement pour moins cher, en augmentant l'offre de logements pour qu'il y ait davantage de choix et que ce choix corresponde au pouvoir d'achat des classes moyennes », a-t-il expliqué.
Réforme du droit de l'urbanisme
Cette proposition, qui doit être présentée au Parlement dans quelques jours, ne fait pas l'unanimité chez les promoteurs immobiliers. A ceux qui la jugent inefficace, Nicolas Sarkozy répond : « ça fait trop d'années que le secteur est sous perfusion d'avantages fiscaux ou de subventions (…) Ne pensez pas qu'à coups de dispositifs Scellier, de prêts à taux zéro et de subventions dans tous les sens, le système puisse continuer, ce n'est pas pensable ! ».
Pour parachever la mission qu'il s'est fixé pour parer la crise du logement, il a ajouté, dans un discours prononcé à Longjumeau, qu'il souhaitait engager « une modification en profondeur de notre droit de l'urbanisme » et également entamer « le grand chantier de la réforme de la fiscalité sur l'immobilier ». Tout un programme…