Le chantier de construction de la LGV Bretagne-Pays de la Loire avance à grand pas et mobilisera 3.000 personnes pendant la phase de terrassement et de génie civil d'ici à juillet 2015. Près de 1.000 postes seront également proposés localement à des demandeurs d'emploi a signalé l'accord signé, mardi 5 mars, par Thierry Repentin, ministre chargé de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage et Patrick Bernasconi, président de la FNTP. Précisions.
Ce mardi 5 mars, un accord pour le recrutement et la formation des demandeurs d'emploi destiné au chantier de construction de la LGV Bretagne-Pays de la Loire a été signé par Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage, Patrick Bernasconi, président de la FNTP, et les représentants du Syndicat Professionnel des Terrassiers de France, de Pôle Emploi, de Constructys et du groupement "Construction de la ligne Eiffage Rail Express" (CLERE), piloté par Eiffage.
"Cet accord s'inscrit dans le prolongement de l'accord-cadre national conclu le 12 mars 2012 pour la formation des demandeurs d'emploi recrutés pour les grands chantiers de Travaux publics sur la période 2012-2016", a rappelé le ministre Thierry Repentin.
1.000 postes proposés localement
Si près des deux tiers de la main d'œuvre du chantier de la LGV Bretagne Pays de la Loire proviendront des entreprises participant à ce chantier, mobilisant au total près de 3.000 emplois, près de 1.000 postes seront proposés localement à des demandeurs d'emploi.
"Les grands projets représentent une embellie sur un marché de l'emploi morose, mais nos entreprises restent inquiètes du fait de la baisse des investissements des collectivités locales", a rappelé de nouveau le président de la FNTP. Sur les 1.000 postes proposés, 200 emplois équivalents temps plein seront réservés à des publics en insertion, a-t-il également précisé.
"Pas seulement une fiche de paie, mais un métier concret"
"Nous nous réjouissons de cette signature car ces embauches vont au-delà de la réalisation d'un seul chantier, a réagi Marc Legrand, président d'Eiffage Rail Express. Aux 250 personnes dont environ 150 en insertion, nous ne leur fournissons pas seulement une fiche de paie mais nous leur offrons un métier concret. Et ils seront fiers, j'en suis persuadé, d'avoir participé à un grand chantier public et utile."
Près de la moitié des personnes recrutées seront préalablement formées via le dispositif de "préparation opérationnelle à l'emploi", souligne également l'accord. Ce dispositif de formation sera financé à 80% par la branche, grâce au concours de Constructys, organisme paritaire collecteur agréé de la construction.
"Ces futurs salariés seront principalement recrutés sur des postes de terrassiers, de coffreurs en génie civil puis sur des emplois liés aux équipements ferroviaires et à la maintenance (pose des voies, électricité)", a ajouté la FNTP.
"Les machines dangereuses" pour les apprentis évoquées
Par ailleurs, Patrick Bernasconi, a profité de la présence d'un représentant du Gouvernement pour insister de nouveau sur les obstacles qui existent dans l'apprentissage. "Le nombre de jeunes est en augmentation (Ndlr : les travaux publics forment chaque année 9.000 jeunes dans le cadre de l'alternance et 5.000 jeunes par la voie scolaire) mais des freins subsistent", a-t-il indiqué. En effet, la réglementation sur l'emploi des apprentis mineurs leur interdit d'utiliser des "machines dangereuses". Un projet de décret assouplissant cette règlementation serait en cours de rédaction, a répondu à ce sujet Thierry Repentin.