Les violences urbaines ne devraient pas faire baisser les prix de l'immobilier en France, y compris dans les départements très affectés par les émeutes, en raison, selon les professionnels du secteur, de la pénurie structurelle de logements.
«En dehors de ces événements conjoncturels, il y a structurellement une demande forte de logements qui demeure. Cela pourrait faire ralentir les prix très ponctuellement mais je ne crois pas du tout à un retournement du marché», avance Anne Chenu, directrice de la communication de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM).
«Il y a un besoin fondamental de logements, poursuit-elle. Les habitants ne vont pas fuir les banlieues et les gens ne vont pas renoncer à s'y installer.» Selon elle, la présence de quartiers difficiles n'a jamais empêché personne de s'installer dans les villes des cités sensibles.
Frédéric Dumont, qui dirige une importante étude notariale à Montreuil en Seine-Saint-Denis, partage le même sentiment. «Il y aura sans doute un impact sur l'évolution des prix de l'immobilier en France mais il sera faible, voire inexistant, car ces problèmes de cités ne sont pas apparus avec les émeutes», dit-il.
Soulignant que certains acquéreurs ne cachaient pas leur réticence à habiter dans certains quartiers, il considère que ceux-ci seront davantage vigilants mais uniquement à l'égard de quartiers très précis, «des îlots où de toute façon, il y avait beaucoup de logement social et donc peu de biens à acquérir».
Dans son étude, les 30 collaborateurs, qui traitent plus de 3.000 actes par an, n'ont pas constaté ces derniers jours de réactions épidermiques, d'inquiétudes voire de désistements de leurs clients. «Je crois même que ces émeutes pourraient avoir un effet bénéfique», avance optimiste M. Dumont, compte tenu des annonces de réhabilitation et de l'accélération désormais attendue des programmes de logement. Résultat: les professionnels ne croient toujours pas à un effondrement des prix mais simplement à une décélération en 2006 de la hausse des prix partout en France.
En octobre, les prix de l'immobilier ancien ont continué de progresser de 11,4% par rapport à octobre 2004, selon des statistiques de la FNAIM. Mais le rythme est désormais inférieur à celui observée en 2002. En 2004, les prix de l'immobilier avaient progressé de 15,5% et la FNAIM table pour 2005 sur une hausse de l'ordre de 10%, conforme au scénario d'atterrissage en douceur qu'elle prévoit depuis des mois.
Le réseau immobilier Era, qui regroupe plus de 350 agences en France, mise lui aussi sur la poursuite de la hausse des prix d'autant, explique une porte-parole, que la France est le pays d'Europe qui possède le plus bas taux de propriétaires individuels (57%). «La population est toujours plus nombreuse à vouloir être propriétaire», se réjouit-elle.
Les professionnels attendent néanmoins les prochaines statistiques pour affiner leurs premières impressions. «Dans trois mois, nous aurons une visibilité du marché. Aujourd'hui, cela reste prématuré car nous sommes encore en plein coeur du phénomène», reconnaît Mme Chenu.
Les violences urbaines qui ont débuté le 27 octobre se sont étendues à 300 communes et environ 8.800 véhicules ont été incendiées.
«Il y a un besoin fondamental de logements, poursuit-elle. Les habitants ne vont pas fuir les banlieues et les gens ne vont pas renoncer à s'y installer.» Selon elle, la présence de quartiers difficiles n'a jamais empêché personne de s'installer dans les villes des cités sensibles.
Frédéric Dumont, qui dirige une importante étude notariale à Montreuil en Seine-Saint-Denis, partage le même sentiment. «Il y aura sans doute un impact sur l'évolution des prix de l'immobilier en France mais il sera faible, voire inexistant, car ces problèmes de cités ne sont pas apparus avec les émeutes», dit-il.
Soulignant que certains acquéreurs ne cachaient pas leur réticence à habiter dans certains quartiers, il considère que ceux-ci seront davantage vigilants mais uniquement à l'égard de quartiers très précis, «des îlots où de toute façon, il y avait beaucoup de logement social et donc peu de biens à acquérir».
Dans son étude, les 30 collaborateurs, qui traitent plus de 3.000 actes par an, n'ont pas constaté ces derniers jours de réactions épidermiques, d'inquiétudes voire de désistements de leurs clients. «Je crois même que ces émeutes pourraient avoir un effet bénéfique», avance optimiste M. Dumont, compte tenu des annonces de réhabilitation et de l'accélération désormais attendue des programmes de logement. Résultat: les professionnels ne croient toujours pas à un effondrement des prix mais simplement à une décélération en 2006 de la hausse des prix partout en France.
En octobre, les prix de l'immobilier ancien ont continué de progresser de 11,4% par rapport à octobre 2004, selon des statistiques de la FNAIM. Mais le rythme est désormais inférieur à celui observée en 2002. En 2004, les prix de l'immobilier avaient progressé de 15,5% et la FNAIM table pour 2005 sur une hausse de l'ordre de 10%, conforme au scénario d'atterrissage en douceur qu'elle prévoit depuis des mois.
Le réseau immobilier Era, qui regroupe plus de 350 agences en France, mise lui aussi sur la poursuite de la hausse des prix d'autant, explique une porte-parole, que la France est le pays d'Europe qui possède le plus bas taux de propriétaires individuels (57%). «La population est toujours plus nombreuse à vouloir être propriétaire», se réjouit-elle.
Les professionnels attendent néanmoins les prochaines statistiques pour affiner leurs premières impressions. «Dans trois mois, nous aurons une visibilité du marché. Aujourd'hui, cela reste prématuré car nous sommes encore en plein coeur du phénomène», reconnaît Mme Chenu.
Les violences urbaines qui ont débuté le 27 octobre se sont étendues à 300 communes et environ 8.800 véhicules ont été incendiées.