Bertrand Collomb, le président de Lafarge, a reconnu dans un entretien aux "Echos" que ses équipes allemandes ont participé à "des comportements inacceptables" et "d'un autre âge" en s'entendant avec la concurrence sur les prix du ciment. Mais il réfute avec force les accusations de Bruxelles pour entente sur les prix des plaques de plâtre.
Dans cet entretien, publié dans l'édition de vendredi 14 et samedi 15 février, le patron du leader mondial des matériaux de construction tient d'abord à dissocier les deux affaires. Au sujet de l'entente sur les prix du ciment en Allemagne où 5 industriels, dont Lafarge, sont impliqués, Bertrand Collomb admet que "des pratiques tout à fait contestables et d'un autre âge existaient effectivement dans certaines régions de l'ancienne Allemagne de l'Est. Nous y avons mis fin" ajoute-t-il aussitôt. "Ces pratiques étaient très anciennes. Nos collaborateurs ont suivi et n'ont pas eu le courage de refuser l'entente" reconnaît le patron du leader mondial des matériaux de construction. Pour lui, cette position de leader incombe à Lafarge une responsabilité toute particulière. "Nous devons nous assurer maintenant que tout le monde dans le groupe a bien compris que ce genre de pratique est terminé".
Au sujet de l'accusation de la Commission européenne sur la constitution d'un "cartel de longue durée dans le marché des plaques de plâtre", Bertrand Collomb est vindicatif et considère l'amende de 249,6 millions d'euros infligée à son groupe comme "disproportionnée". Elle concerne en effet les marché allemand et anglais où le volume d'affaires du groupe avoisine les 100 millions d'euros. "L'amende n'est donc pas tout proportionnée à la faute supposée, mais à la taille de celui censé l'avoir commise. Cette logique ne nous paraît pas équitable et doit, selon nous, pouvoir également être remise en cause devant le tribunal" déclare Bertrand Collomb.
Sur ce dossier, Lafarge considère "que les seuls éléments critiquables étaient des échanges d'informations assez générales sur le marché entre industriels". "Peut être n'auraient t'il pas dû être conduits comme ils l'ont été mais ils suppléaient l'absence de statistiques officielles dans la plaque de plâtre" explique Bertrand Collomb.
Plus généralement, le Pdg de Lafarge porte un regard critique sur la façon dont la Commission européenne conduit ses enquêtes. Estimant qu'il existe une confusion des rôles (procureur, juge d'instruction et juge) au sein de la Commission, il souhaite que l'Europe se dote "d'une instance de décision de type juridictionnelle devant laquelle la Commission apporterait ses éléments et ses réquisitions".
Au sujet de l'accusation de la Commission européenne sur la constitution d'un "cartel de longue durée dans le marché des plaques de plâtre", Bertrand Collomb est vindicatif et considère l'amende de 249,6 millions d'euros infligée à son groupe comme "disproportionnée". Elle concerne en effet les marché allemand et anglais où le volume d'affaires du groupe avoisine les 100 millions d'euros. "L'amende n'est donc pas tout proportionnée à la faute supposée, mais à la taille de celui censé l'avoir commise. Cette logique ne nous paraît pas équitable et doit, selon nous, pouvoir également être remise en cause devant le tribunal" déclare Bertrand Collomb.
Sur ce dossier, Lafarge considère "que les seuls éléments critiquables étaient des échanges d'informations assez générales sur le marché entre industriels". "Peut être n'auraient t'il pas dû être conduits comme ils l'ont été mais ils suppléaient l'absence de statistiques officielles dans la plaque de plâtre" explique Bertrand Collomb.
Plus généralement, le Pdg de Lafarge porte un regard critique sur la façon dont la Commission européenne conduit ses enquêtes. Estimant qu'il existe une confusion des rôles (procureur, juge d'instruction et juge) au sein de la Commission, il souhaite que l'Europe se dote "d'une instance de décision de type juridictionnelle devant laquelle la Commission apporterait ses éléments et ses réquisitions".