En pleine crise… Comme de nombreux secteurs d'activités, l'immobilier a connu une année 2012 difficile. Comment s'est comporté le marché ? Comment ont évolué les prix ? Quel est le profil des acheteurs ? Les réponses avec le dernière baromètre des notaires.

Pas de sursaut pour 2012. L'immobilier est en plein doute. Si tous les professionnels espèrent des améliorations pour la fin du premier semestre 2013, le bilan 2012 est plutôt morose.

 

Ainsi, selon le dernier baromètre des notaires, l'année a été impactée par une baisse significative du nombre de ventes de logements anciens, soit une chute de 12% sur un an à 709.000 transactions. Que ce soit en Province ou en Ile-de-France, la tendance est identique : -12% sur un an. "Seuls 5 départements ont une évolution positive : la Lozère, la Corrèze, la Côte d'Or, le Jura et la Haute Saône", constatent néanmoins les notaires. Si le troisième trimestre enregistre une forte diminution sur un an (-21%), le quatrième affiche une atténuation avec -10% sur les douze derniers mois.

 

Paris également en repli
Dans ce contexte tendu, comment ont évolué les prix ? Selon le baromètre, ceux des appartements anciens ont diminué de 1,3% en France. Dans le détail, en province, la baisse est plus significative avec -1,9% qu'en Ile-de-France (-0,6%). On peut noter qu'à Paris, le prix au m2 atteignait 8.270 euros à fin décembre, soit une baisse de 1% sur un an. Autres exemples : à Marseille, le prix d'un appartement ancien avoisine les 2.450 euros/m2 (-2,9%), à Lyon 3.210 euros/m2 (+2,5%), et à Nantes 2.590 euros/m2 (-1,1%). Côté maisons anciennes, les prix sont en recul de 2,1% sur la France entière avec une baisse plus marquée en province (-2,4%) qu'en Ile-de-France (-1%).
Concrètement, les prix des maisons tournent autour de 310.000 euros à Grenoble (-1,2%), 475.000 euros à Nice (-3,4%) ou encore 180.000 euros à Lille (+2,2%).

 

Le profil des acquéreurs
Ce sont les moins de trente ans qui ont été le plus touchés par la crise : "Leur part représente 15,8% de l'ensemble des transactions. Ce chiffre ne cesse de diminuer depuis 2009 alors que la proportion des moins de 30 ans dans la population adulte est stable", expliquent les notaires. Et d'ajouter : "Cela s'explique, notamment, par la suppression du prêt à taux zéro. Ils s'établissent plutôt dans le Nord et l'Est de la France". Quelles sont alors les populations qui ont tiré leur épingle du jeu ? Il s'agit des 60 ans et plus. Et le chiffre est là : ils représentent 16,9% de l'ensemble des transactions, soit une augmentation de plus de 4,5 points en 2 ans. "L'explication tient essentiellement à des raisons démographiques", soulignent des notaires.

 

Perspectives
Ainsi, le bilan de l'année 2012 n'est pour le moins pas dynamique. Côté perspectives, des doutes persistent. Dans quelles proportions, le dispositif Scellier peut-il booster le marché de l'immobilier neuf ? De son côté, l'ancien ne parvient toujours pas à sortir de la spirale de l'attentisme et le durcissement de l'encadrement des loyers pourrait également jouer en sa défaveur.

 

Néanmoins, les notaires soulignent que certains facteurs pourraient faire bouger le marché parmi lesquels les taux des prêts qui devraient remonter et des vendeurs qui devraient réajuster leur prix : "Cet ajustement semble s'être enclenché si l'on croit les données issues de l'exploitation des avant-contrats qui anticipent le marché d'environ trois mois : en province, la baisse cumulée entre mai (le plus haut) et décembre 2012 dépasserait 7%", indique le baromètre. Même observation sur Paris intra-muros : "L'indice des prix de vente a culminé en août 2012. D'après les avant-contrats, il pourrait reculer de 4,5% entre août 2012 et mai 2013". Restent à savoir si en période de crise, ces baisses se traduiront concrètement par la suite en achat…

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