Le bâtiment, classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, qui occupe un terrain de 32 ha, fait l'objet d'un concours d'idées pour sa reconversion.

C'est la portée symbolique du lieu qui donne le plus d'attrait à ce concours international d'idées. Ce lavoir à charbon est l'un des rares héritages conservés de la grande époque industrielle de la région. Son classement illustre la nouvelle volonté, politique et populaire, de garder des traces de ce passé après des décennies vouées à les faire disparaître.

Didier Malthus, président de la communauté Creusot- Montceau et député-maire de Montceau ainsi que Philippe Baumel, vice-président en charge de la Culture et du Patrimoine veulent désormais que le projet avance, et que ce lieu retrouve une fonction, culturelle et symbolique.

Il y a un an, Michel Duffour, alors secrétaire d'Etat au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle était venir apporter son soutien à la région et son soutien à cette cathédrale du travail.

Les élus locaux lui avaient alors rappelé l'existence d'un contrat d'aménagement signé avec l'Etat et qui, pour la première fois, comportait un volet culturel destiné à la reconversion du patrimoine industriel.

Le 13 février dernier, la communauté a officiellement lancé un concours international d'idées de type restreint, devant sélectionner cinq équipes pouvant imaginer le devenir du site. Les participants doivent disposer de références en matière de reconversion et de réhabilitation de bâtiments, et en particulier des sites liés au patrimoine industriel. Les membres des équipes doivent présenter des qualités en matière de programmation architecturale, mais aussi en techniques thermique, acoustique et en économie de conversion.

Le projet présenté doit permettre la conservation d'au moins une ou deux des huit lignes de lavage de charbon. A dominante culturelle, il sera également évalué en fonction de sa capacité à créer des emplois.

Après une période de déclin, la région du Creusot entend bien se tourner vers l'avenir. Au mot culture, la mairie préfère l'expression d'animation culturelle. Moins statique et plus moderne.

Renseignement auprès de Muriel Berthier : muriel.berthier@lacommunaue.fr

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