Il s'agit d'une première ! En 2009, le marché du bricolage enregistre une baisse de -2.2% en euros courants, à 22.47 milliards d'euros. Si les GSB tirent leur épingle du jeu, grâce notamment au jardin, les négoces, eux, chutent de 10%, à l'instar du marché du bâtiment. Détails.
L'an dernier, le marché du bricolage a connu pour la première fois un léger recul, à -2.2% en euros courants et -3.4% en euros constants, indique la dernière étude de l'Union nationale des industriels du bricolage, du jardinage et l'aménagement du logement (Unibal). Pour autant, il représente quelque 22.47 milliards d'euros et demeure le principal secteur de l'équipement des ménages (20.5 milliards d'euros et 749 €/ménage).
Les négoces en mauvaise posture
Effet domino. La crise, qui a touché de plein fouet le bâtiment et l'immobilier, n'aura pas épargné le secteur du bricolage. Première filière de distribution touchée : les négoces. En effet, les ventes au public ont enregistré une baisse de 10% (CA : 4 milliards d'euros) alors qu'elles étaient plutôt en progression en 2008 à +1.5%. D'évidence, il faut mettre en parallèle les mauvais résultats des distributeurs négoces avec la chute du secteur du bâtiment. Rappelons toutefois que les négoces réalisent près de 18% de parts de marché du secteur du bricolage, derrière les grandes surfaces de bricolage (GSB) et leurs 73.4% de parts de marché.
Seul circuit de distribution à avoir progressé en 2009 (+.02%), les GSB le doivent notamment à l'activité jardin (+7.1%), tandis que le bricolage est en repli de 0.6%. Parmi les rayons phares, citons ceux de la plomberie-sanitaire (14.75% des ventes), les produits bois et dérivés (13%), la décoration (13%) et l'électricité-luminaire (11.4%). Pour sa part, le rayon matériaux (10.7% des ventes totales) n'arrive qu'en 5e position. Preuve que l'aménagement intérieur et la décoration ont été privilégiés au détriment de la construction plus lourde.