Sur le début de l'année 2011, la reprise conjoncturelle devient une réalité pour l'ensemble des métiers du bâtiment. Plus ou moins marqué d'un corps d'état à l'autre, l'état de la conjoncture est très variable sur l'ensemble de la filière.

On constate immédiatement à la vue des données d'évolution sur le début de l'année que les disparités conjoncturelles sont effectivement une réalité (voir tableau ci-contre). On peut mesurer des écarts du simple au double entre les métiers de la maçonnerie ou du clos et couvert avec les métiers du second œuvre de finition et des rapports de 1 à 3 entre ces mêmes métiers et ceux des lots techniques…

 


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L'analyse de ces écarts peut s'expliquer de différentes raisons. Tout d'abord le bon niveau de reprise d'activité affiché par les métiers du gros œuvre - maçonnerie s'explique essentiellement par la reprise de l'activité sur le neuf. Cette reprise du neuf, même si elle reste encore légère sur des rythmes encore inférieurs à ceux d'avant crise, permet aux métiers de début de chaine de bénéficier d'un levier d'activité.

 

En ce qui concerne le clos et couvert, les bonnes performances de début d'année trouvent certainement leur explication également sur les incitations actuelles à la réalisation de travaux d'isolation, comme on peut en juger de la bonne santé des travaux d'isolation de la toiture, et ce de manière durable, même pendant les périodes les plus tendues.

 

Une croissance plus marquée dans les métiers du gros oeuvre
Pour ce qui est des écarts de dynamique actuels, ils sont à tempérer. En effet, il ne serait pas correct d'affirmer que les métiers du gros œuvre se portent beaucoup mieux que les activités de second œuvre technique. En effet, si, certes, la dynamique de croissance est au profit des métiers de début de filière, ce sont également ces métiers qui ont basculé les premiers dans la crise dès l'année 2008. A ce même moment, les métiers des corps d'état techniques connaissaient encore une croissance de son activité, jusque même le début du deuxième semestre 2009.

 

Donc oui la reprise est actuellement plus marquée pour les métiers du gros œuvre comparativement aux métiers techniques, cependant la situation du second œuvre technique reste plus favorable au regard des conjonctures passées sur les 24 derniers mois.

 

Pour conclure sur ce chapitre de la reprise de début d'année, on constate que les structures de marché ont été mises à mal. Les indicateurs économiques sur l'ensemble des métiers affichent des niveaux encore préoccupants, notamment en ce qui concerne les niveaux de marges qui restent encore relativement faibles, la situation de prix de vente de prestation actuelle ne permettant pas de consolidation de cet indicateur à court terme. Enfin, le rythme lent de la reprise se confirme au travers de l'indicateur d'effectif qui reste plat sur l'ensemble des métiers (de -1,0 point à +3.6 points de solde d'opinion respectivement pour les lots techniques et le gros œuvre maçonnerie).

 

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Etude réalisée par l'Observatoire national des travaux et services liés au BTP (ONTSBTP).
Contact : philippe.dresto@ontsbtp.com

 

 

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