Un an après le séisme qui a dévasté Haïti, la fondation des Architectes de l'urgence dénonce la lenteur de la reconstruction, plombée par le «centrisme décisionnel» de l'ONU.
Les Architectes de l'urgence fustigent la lenteur de la reconstruction en Haïti, un an après le séisme qui a sévi sur l'ile, le 12 janvier 2010, faisant au moins 220.000 morts et déplaçant 1,9 million de personnes.
Patrick Coulombel, le président de la fondation, déplore un «choix politique des Nations unies» qui attendent «la mise en place d'un gouvernement élu démocratiquement, comme préalable à la reconstruction», pendant que «les sinistrés survivent dans les camps de toile». A l'heure actuelle, 800.000 personnes vivent encore dans des camps. Alors que les Architectes de l'urgence ont recueilli 2,5 millions d'euros auprès d'organisations et de collectivités françaises, la fondation estime que les lourdeurs administratives ralentissent le processus. «Le centralisme décisionnel du système des Nations unies congestionne la réactivité du fait d'une lenteur administrative récurrente», ajoute Patrick Coulombel.
Selon les autorités haïtiennes, pas moins de 390.500 bâtiments ont été détruits ou endommagés par le séisme. Mais un an après le drame, moins d'un millier de maisons ont été réparées, et 8 millions de mètres cubes de débris n'ont toujours pas été dégagés.