Les entreprises de l'eau demandent une autorité publique forte afin de diriger les réseaux de distribution d'eau, et estiment que le débat sur le mode de gestion est un faux débat, selon Marc Reneaume, président de la FP2E.

«On a toujours défendu un modèle dans lequel le sujet le plus important, c'est d'avoir une autorité publique forte», a souligné Marc Reneaume, président de la Fédération professionnelles des entreprises de l'eau (FP2E), qui réunit les principales entreprises du secteur dont Veolia Environnement, Suez Environnement et Saur. Il a par ailleurs ajouté que : «Le débat sur le mode de gestion n'est pas un enjeu. C'est un faux débat».

 

Marc Reneaume souligne également que la collectivité organisatrice a un rôle «d'autorité et de gouvernance au quotidien et que si on a ça, il vaut mieux une entreprise spécialisée avec un contrat et des objectifs qu'un système en autocontrôle», affirme-t-il.
«Ce qui compte pour le citoyen utilisateur de l'eau, c'est le niveau de service, le prix et la transparence», a-t-il ajouté.
La préférence pour un opérateur public est surtout un marqueur politique, selon le président de la FP2E, prenant l'exemple de la ville de Paris qui a remunicipalisé la distribution d'eau en 2010.

 

En France, la distribution d'eau est assurée pour 72% de la population par des entreprises déléguées et pour 28% des consommateurs par des régies publiques, selon les chiffres de la FP2E. Pour l'assainissement, les entreprises privées représentent 55% et le secteur public 45%.

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