CGIP, la holding du président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, a amorcé son désengagement quasi-total au plus tard dans trois ans de l'équipementier automobile Valeo. Les montants qui seront retirés de l'opération pourrait servir au rachat de Legrand.

La CGIP qui détient 20% environ de Valéo, quitterait l'équipementier automobile à la suite de l'émission de 7 millions d'obligations convertibles en 2005 en actions Valeo, et la vente sur le marché de 5 millions d'actions.

La holding d'Ernest-Antoine Seillière ne garderait plus à l'issue de cette opération en deux volets qu'une très faible participation dans Valeo de l'ordre de 2% à 3% à l'horizon 2005.

Les montants qui seront retirés de l'opération seront mobilisés pour financer la fusion en cours de la CGIP avec la holding familiale de M. Sellière, Marine Wendel, et le rachat éventuel du groupe français de petit matériel électrique Legrand.

En effet, la CGIP fait figure de favori pour le rachat de Legrand, qui a fait l'objet de trois autres offres concurrentes fermes: Permira et Carlyle, CVC et PAI, BC Partners et Cinven. Le consortium conduit par la CGIP regroupe Candover et Chevrillon associés, rejoints dernièrement par le fonds américain KKR.

Legrand est inscrit pour un montant d'environ 5 milliards d'euros dans les actifs de Schneider, qui est en train de sélectionner les finalistes avec lesquels il doit entrer en négociation.

La fusion de la CGIP et de Marine-Wendel, qui en détient 58,6% du capital et 72,5% des droits de vote, donnera naissance à une nouvelle entité, dont le nom n'a pas encore été choisi. Ce ne sera ni Marine-Wendel, ni CGIP, a indiqué le groupe.

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