Les nouvelles banlieues chinoises, comme à Pékin au-delà du cinquième périphérique, attirent de nombreuses familles à la recherche de logements plus spacieux et aussi beaucoup de spéculateurs.
Il y a encore quinze ans, la majorité des habitants de la capitale vivait dans des maisons traditionnelles à un étage. Aujourd'hui, le centre-ville, où fleurissent les bureaux, voit partir les usines et les locataires de logements vétustes et exigus.
A Tiantongyuan (Les jardins de la voie céleste), à quinze kilomètres au nord de la Cité interdite, plus de 50.000 appartements ont déjà été construits en cinq ans. La cité, divisée en plusieurs quartiers au milieu desquels serpentent des routes poussiéreuses, continue de grandir. "Nous ne savons pas encore quelle sera sa dimension finale", déclare M. Liu, un responsable du bureau de vente.
Zhang Yong, qui vend des ordinateurs IBM à Zhongguancun, le quartier high-tech de Pékin, a emménagé l'an dernier "pour avoir plus d'espace avec sa fille" âgée de deux ans. Il ne se plaint pas d'avoir deux heures de transport par jour pour se rendre à son travail. "J'ai ma voiture", déclare-t-il.
Mais cet homme de 32 ans, qui a déjà revendu un appartement plus proche du centre avant d'emménager à Tiantongyuan, n'a pas l'intention d'y faire de vieux os: "Il a trop de monde ici. Quand j'en aurai les moyens, je déménagerai", dit-il.
Les appartements spacieux, souvent de plus de 100 m2, sont en principe attribués sur critères sociaux: il faut gagner moins de 60.000 yuans par foyer (7.200 dollars) et par an, acquérir son premier logement et être résident permanent de Pékin.
Le prix de vente, à 2.650 yuans le mètre carré, est attractif, si bien qu'il attire aussi les spéculateurs. Et "il est très facile d'établir un faux certificat pour le plafond de ressources", explique un Pékinois sous couvert de l'anonymat.
Appartements vides
"Le taux d'occupation est relativement faible. Nous ne savons pas combien d'habitants compte vraiment Tiantongyuan", selon M. Liu, du bureau des ventes. Sur le site internet du promoteur, environ la moitié des appartements "seconde main" revendus par leur propriétaire n'ont aucun aménagement intérieur, signifiant qu'ils n'ont jamais été habités.
"Beaucoup d'appartements restent vides et il n'y a pas beaucoup de commerces", se plaint Xie Maocai, 69 ans, un ouvrier à la retraite qui loue un appartement en attendant d'être relogé dans son ancien quartier plus central.
Si 80% des citadins chinois sont d'ores et déjà propriétaires de leur logement, les migrants venus des campagnes sont loin d'être dans ce cas, mais n'ont pas le droit d'acheter à Tiantongyuan. "Il s'agit d'un traitement préférentiel pour les Pékinois, ce n'est pas que nous ne voulons pas habiter avec des migrants", assure Lin Hong, une jeune employée de bureau de 25 ans qui a emménagé l'année dernière.
A défaut de pouvoir habiter la ville nouvelle, les migrants y travaillent. Pour ceux qui n'en ont pas encore de voiture, une dizaine de motos-taxis attendent à la sortie du supermarché Tianfu (Bonheur céleste), où ils proposent de ramener chez eux pour deux ou trois yuans les clients qui sortent les bras chargés de provisions.
Mais "les affaires sont difficiles car de plus en plus d'habitants du quartier ont leur propre véhicule", admet Wang Shan, un chauffeur de 30 ans, originaire comme tous ses collègues de la province pauvre de Henan (centre).
A Tiantongyuan (Les jardins de la voie céleste), à quinze kilomètres au nord de la Cité interdite, plus de 50.000 appartements ont déjà été construits en cinq ans. La cité, divisée en plusieurs quartiers au milieu desquels serpentent des routes poussiéreuses, continue de grandir. "Nous ne savons pas encore quelle sera sa dimension finale", déclare M. Liu, un responsable du bureau de vente.
Zhang Yong, qui vend des ordinateurs IBM à Zhongguancun, le quartier high-tech de Pékin, a emménagé l'an dernier "pour avoir plus d'espace avec sa fille" âgée de deux ans. Il ne se plaint pas d'avoir deux heures de transport par jour pour se rendre à son travail. "J'ai ma voiture", déclare-t-il.
Mais cet homme de 32 ans, qui a déjà revendu un appartement plus proche du centre avant d'emménager à Tiantongyuan, n'a pas l'intention d'y faire de vieux os: "Il a trop de monde ici. Quand j'en aurai les moyens, je déménagerai", dit-il.
Les appartements spacieux, souvent de plus de 100 m2, sont en principe attribués sur critères sociaux: il faut gagner moins de 60.000 yuans par foyer (7.200 dollars) et par an, acquérir son premier logement et être résident permanent de Pékin.
Le prix de vente, à 2.650 yuans le mètre carré, est attractif, si bien qu'il attire aussi les spéculateurs. Et "il est très facile d'établir un faux certificat pour le plafond de ressources", explique un Pékinois sous couvert de l'anonymat.
Appartements vides
"Le taux d'occupation est relativement faible. Nous ne savons pas combien d'habitants compte vraiment Tiantongyuan", selon M. Liu, du bureau des ventes. Sur le site internet du promoteur, environ la moitié des appartements "seconde main" revendus par leur propriétaire n'ont aucun aménagement intérieur, signifiant qu'ils n'ont jamais été habités.
"Beaucoup d'appartements restent vides et il n'y a pas beaucoup de commerces", se plaint Xie Maocai, 69 ans, un ouvrier à la retraite qui loue un appartement en attendant d'être relogé dans son ancien quartier plus central.
Si 80% des citadins chinois sont d'ores et déjà propriétaires de leur logement, les migrants venus des campagnes sont loin d'être dans ce cas, mais n'ont pas le droit d'acheter à Tiantongyuan. "Il s'agit d'un traitement préférentiel pour les Pékinois, ce n'est pas que nous ne voulons pas habiter avec des migrants", assure Lin Hong, une jeune employée de bureau de 25 ans qui a emménagé l'année dernière.
A défaut de pouvoir habiter la ville nouvelle, les migrants y travaillent. Pour ceux qui n'en ont pas encore de voiture, une dizaine de motos-taxis attendent à la sortie du supermarché Tianfu (Bonheur céleste), où ils proposent de ramener chez eux pour deux ou trois yuans les clients qui sortent les bras chargés de provisions.
Mais "les affaires sont difficiles car de plus en plus d'habitants du quartier ont leur propre véhicule", admet Wang Shan, un chauffeur de 30 ans, originaire comme tous ses collègues de la province pauvre de Henan (centre).