Lors de la première journée du Congrès de l'Union sociale pour l'habitat, qui se tient jusqu'au 29 septembre à Bordeaux, le président Thierry Repentin a réitéré sa volonté de préserver la mixité sociale au sein du parc public qui compte 4.1 millions de logements.
Le congrès de l'USH a reçu un invité de marque mardi matin, lors de son ouverture officielle, en la présence d'Alain Juppé, maire de Bordeaux et ministre des Affaires étrangères. Dans son discours d'introduction, le président de l'Union, qui regroupe les organismes HLM de France, Thierry Repentin, a exprimé sa volonté de préserver la mixité dans les logements sociaux.
En effet, le parc social public de l'USH, qui loge plus de 10 millions de personnes dans quelque 4.1 millions de logements, tend à s'appauvrir d'année en année. Plaidant la mixité, Thierry Repentin a vivement critiqué les partisans qui souhaitent, notamment au sein du gouvernement, réserver le parc HLM aux plus pauvres. Il considère même que les limites sont atteintes avec « plus de trois-quarts des locataires HLM qui ont un niveau inférieur à la moyenne nationale, c'est-à-dire inférieur à 1.400 € par mois par ménage, et un tiers des emménagés récents vivant avec moins de 950 € par mois, soit sous le seuil de pauvreté », relate l'AFP.
Sous le seuil de pauvreté
En 1973, 12% des ménages appartenaient au quart de la population aux plus faibles revenus ; en 2006, ce taux atteint 40%, selon le rapport « crise économique, mutations sociales » présenté au congrès. Une paupérisation du parc qui s'accentue, notamment en raison du remplacement des ménages partant par des ménages de plus en plus modestes. Un Observatoire mis en place par l'USH explique ainsi que 5% des logements HLM connaissent de graves problèmes de sécurité, une des conséquences inévitable à ce phénomène de paupérisation.
Thierry Repentin a annoncé que l'USH ferait, « à la fin de l'année », des propositions en ce sens qu'elle soumettra aux candidats à l'élection présidentielle de 2012.