Le conseiller municipal poursuivi en diffamation par Serge Dassault, maire de Corbeille-Essones (91), a été relaxé. Bruno Piriou avait émis des doutes, en plein conseil municipal, sur la régularité de l’attribution d’une concession à Bouygues.

Le conseiller municipal d'opposition Bruno Piriou (PCF), qui était poursuivi en diffamation par Serge Dassault, maire (UMP) de Corbeil-Essonnes (91) a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel d'Evry. Bruno Piriou était poursuivi pour avoir évoqué en plein conseil municipal des «magouilles», et mis en cause un possible «délit de favoritisme» dans une importante opération immobilière, la concession d'aménagement d'un terrain de 14 hectares en centre-ville accordée à Bouygues.

Il avait lu deux lettres des avocats de Corbeil-Essonnes adressées aux services de la ville, concernant un recours déposé par Bruno Piriou en juillet 2007 devant le tribunal administratif contre l'attribution de cette concession. Il y était notamment question de la promesse de vente liant la ville à Bouygues pour un montant de 15 millions d'euros, et qui selon ces courriers «constitue (...) un élément à charge de la commune, contribuant à la démonstration d'une éventuelle atteinte aux règles de mise en concurrence».

Le 17 mars, Bruno Piriou avait été condamné à une amende de 1.500 euros pour atteinte au secret d'une correspondance privée. Une autre procédure pour diffamation est en cours d'instruction contre lui, pour avoir dénoncé en décembre dernier «un système clientéliste et mafieux» mis en place, selon lui, par le maire. Bruno Piriou, qui a été battu de 170 voix par Serge Dassault aux dernières élections municipales, a par ailleurs déposé un recours en annulation du scrutin. Celui-ci doit être examiné par le tribunal administratif de Versailles à la rentrée.

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