UN PROJET/UNE PARTICULARITE. Mis en service le 4 mars dernier, l'hôpital privé Robert-Schuman de Metz, imaginé par AIA associés, a été conçu en partant des problématiques spécifiques à l'univers médical, en plaçant le confort des patients et l'ergonomie pour le personnel au cœur du projet. Au final, l'architecte a opté pour une automatisation et une domotique approfondies. Découverte.
Après l'ouverture de l'hôpital de Mercy, en octobre 2012, et celle annoncée, en janvier, de l'hôpital-femme-mère-enfant (CHR Metz-Thionville), l'hôpital Robert-Schuman à Metz, imaginé par AIA Associés est "en ordre de marche" depuis le 4 mars dernier, nous signale Francis Morel, directeur général des hôpitaux privés de Metz. "Cet hôpital, a en effet, la particularité de regrouper trois hôpitaux privés à but non lucratif de la ville de Metz, rappelle le cadre hospitalier. Pour un budget total de 90, 3 millions d'euros, entièrement financé par nous-mêmes et non par l'Etat, ce projet est sorti de terre après six mois de réflexions, de conception et de réalisation."
"Une rue intérieure"
Le concept architectural ? "Il repose sur la distinction des grands éléments fonctionnels : tout d'abord le plateau fonctionnel (15 salles de blocs opératoires) et celui des hébergements (300 lits) sont situés l'un en face de l'autre par une 'rue intérieure', nous précise Bruno Follin, architecte "hospitalier" chez AIA Associés. Cette dernière constitue la colonne vertébrale de l'édifice, autour de laquelle s'articulent les différentes activités et les trois ailes du bâtiment." Et de nous confier :"L'écriture architecturale a été motivée par un désir d'élégance, de durabilité et d'évolutivité avec au centre de nos préoccupations, les usagers. Avec cet orgue de verre et ses prises de lumière et façades claires, nous nous sommes donc placés en rupture avec les standards hospitaliers."
De plus, ce projet a fait l'objet d'une étude thermodynamique au cours de la phase avant projet sommaire (APS), complète l'architecte. "Vu la complexité du projet notamment par sa volumétrie (Ndlr : surface hors œuvre nette : 38.264 m²), on s'est dit qu'il fallait mieux travailler en profondeur sur l'automatisme, indique Bruno Follin. Contrairement aux automatismes de protections solaires traditionnels, abaissant ou relevant l'ensemble des stores selon l'intensité des apports solaires et la température extérieure, nous avons intégré la "gestion des ombres projetées". Les trois ailes du bâtiment présentent une telle diversité de façades et d'expositions, qu'elles nécessitent de différencier le traitement automatisé des ouvertures au soleil et à l'ombre. " C'est pourquoi nous avons fait appel à l'expertise de Somfy sur la gestion des ombres projetées, modélisée en amont à partir d'une maquette numérique du projet", argumente l'architecte.
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En phase avec la RT 2012
Le dispositif repose, en effet, sur une simulation de l'ouvrage au moyen de laquelle la gestion technique du bâtiment, pilotée à partir d'un capteur d'ensoleillement unique, détermine à n'importe quel moment de l'année sur quel store agir, via un moteur-contrôleur, pour obtenir le meilleur "compromis possible" entre les exigences de confort visuel (valorisation de l'éclairage naturel) et la performance énergétique, en été comme en hiver, signale Valérie Dorme, chargée d'affaires chez Somfy en charge du projet Robert Schuman. "De plus, cette innovation est parfaitement en phase avec la RT 2012 dans la mesure où elle agit directement sur le Bbio (besoin bioclimatique)" , ajoute-t-elle.
Compatibles notamment avec les automatismes de protections solaires Animeo KNX, Animeo LON et Variosys, le système tient compte également de la température extérieure et de la vitesse du vent (mise en sécurité des stores si besoin). "Par ailleurs, cette solution est compatible avec le système de GTB, permettant d'apporter une solution globale aux bâtiments et dialoguant en temps réel avec les autres installations compatibles", ajoute le spécialiste de l'automatisation des bâtiments.
Confort et ergonomie préservés
Côté bilan économique de cette solution, Laurent Favre, directeur commercial de Somfy rappelle que "sur les 200 chantiers gérés par Somfy à l'année, la solution dédiée à la gestion des ombres projetées représente 20 affaires sur le territoire, soit un quart de notre marché annuel. Le nouvel hôpital Robert Schuman en est la preuve, mais aussi le centre gérontologique de Nevers sur lequel on a travaillé avec AIA Associés."
"Au final, l'automatisation paie, le maître d'ouvrage en est par ailleurs satisfait, conclut l'architecte Bruno Follin. Nous avons donc conçu les trois ailes du bâtiment en partant des problématiques spécifiques à l'univers médical, en plaçant le confort des patients et l'ergonomie pour le personnel soignant, au cœur du projet."
La gestion des ombres projetées, comment ça fonctionne ?
"Les équipes de Somfy modélisent chaque bâtiment grâce à l'outil informatique et via des plans d'exécution donnés par l'intégrateur, souligne Valérie Dorme, chargée d'affaires chez Somfy en charge du projet Robert Schuman. Sur cette modélisation, sont représentées toutes les fenêtres du bâtiment, qui sont identifiées une à une avec un nom et une adresse qui leur est propre. Les paramètres solaires et les calculs des ombres projetées sont enregistrés pour les 590 fenêtres de l'hôpital, à partir d'une base de données." Objectif : gérer ces informations toutes les 15 minutes, 365 jours par an. Cette base de données est ensuite transmise à l'intégrateur afin qu'il réalise la programmation et l'interfaçage.
"Les équipes de Somfy modélisent chaque bâtiment grâce à l'outil informatique et via des plans d'exécution donnés par l'intégrateur, souligne Valérie Dorme, chargée d'affaires chez Somfy en charge du projet Robert Schuman. Sur cette modélisation, sont représentées toutes les fenêtres du bâtiment, qui sont identifiées une à une avec un nom et une adresse qui leur est propre. Les paramètres solaires et les calculs des ombres projetées sont enregistrés pour les 590 fenêtres de l'hôpital, à partir d'une base de données." Objectif : gérer ces informations toutes les 15 minutes, 365 jours par an. Cette base de données est ensuite transmise à l'intégrateur afin qu'il réalise la programmation et l'interfaçage.
Découvrez dès la page 3, le diaporama dédié à l'hôpital Robert-Schuman.
Mis en service le 4 mars dernier
En moins de six mois, l'agglomération de Metz aura assisté à la naissance de trois nouveaux centres hospitaliers. En octobre 2012, l'hôpital de Mercy, transfuge de l'hôpital Bon-Secours voyait le jour. En janvier dernier, c'était au tour de l'hôpital-femme-mère-enfant, qui s'est accompagné de la fermeture de l'hôpital-maternité de Metz (site de Sainte-Croix). Ces deux établissements sont la propriété du Centre hospitalier régional Metz-Thionville. Pour finir, l'hôpital Robert-Schuman a ouvert ses portes aux premiers patients le 4 mars dernier.
Un ''orgue de verre''
Une des ailes de l'hôpital ressemble, d'après l'architecte de AIA Associés, Bruno Follin, à un "orgue de verre".
Sobre et élégant
Sur un site autrefois délaissé, des remblais de l'autoroute le long d'une départementale déclassée, s'élève désormais l'hôpital Robert-Schuman. "L'hôpital se définit par son caractère architectural sobre, élégant et affirmé tandis que sa conception l'inscrit dans une perspective de développement durable", souligne son concepteur AIA Associés.
Un hall en forme de rue
Avec son hall en forme de rue sur une double hauteur, lieu de détente pour les patients et leurs accompagnants, en balcon sur le paysage tel un "bow-window", l'hôpital n'est plus uniquement conçu comme un outil fonctionnel mais comme un espace de vie, poursuit AIA Associés.
590 fenêtres et 90 brises-soleil
590 fenêtres et 90 brises-soleil ont été installés.
Des problématiques spécifiques
"Au final, l'automatisation paie, le maître d'ouvrage est en par ailleurs satisfait, nous précise l'architecte de AIA Associés Bruno Follin. Nous avons donc conçu, les trois ailes du bâtiment en partant des problématiques spécifiques à l'univers médical, en plaçant le confort des patients et l'ergonomie pour le personnel soignant, au cœur du projet."
Vue sur le parking
Vue sur le parking.
La gestion des ombres projetées
"Les équipes de Somfy ont modélisé chaque bâtiment grâce à l'outil informatique et via des plans d'exécution donnés par l'intégrateur", souligne Valérie Dorme, chargée d'affaires chez Somfy en charge du projet Robert Schuman.
A l'intérieur des services
Vue de l'intérieur des services de l'hôpital Robert-Schuman à Metz.
Vue d'une chambre
Vue d'une chambre d'un patient située dans le plateau technique.
Dans les couloirs
Tout le bâtiment a été pensé pour un accueil différent.
L'amphithéâtre
L'amphithéâtre dédié aux conférences médicales.
300 lits
Les trois ailes dédiées respectivement à l'hospitalisation, à la médecine et à la chirurgie abritent près de 300 lits.
Maîtrise d'ouvrage : Hôpitaux Privés de Metz
Architecte mandataire : AIA Associés
Architecte : AIA Architectes
Ingénierie TCE + Economie : AIA Ingénierie
OPC : AIA Management
Automatisme de stores : Somfy
Intégrateur LON titulaire lot GTB automatismes : S3EB
Electricien : Clemessy
Menuisier aluminium titulaire lot stores : Alu Badre
Storiste : Storest (Expert tertiaire Somfy)
Fabricant de brise-soleil orientable (BSO) : Baumann Huppe (Protal)
OPC : AIA Management
Surface : 38.264 m²
Travaux: début 2010
Livraison : février 2013
Ouverture: 4 mars 2013
Montant des travaux : 65 millions d'euros hors taxes
Coût total : 90,3 millions d'euros