Le second volet de l'enquête financière sur l'autonomiste corse Charles Pieri visant de présumées malversations dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), a débuté de manière spectaculaire mercredi avec une série de perquisitions en Corse.
Une douzaine de perquisitions ont été conduites mercredi matin, dans les régions de Bastia et d'Ajaccio, par les policiers de la brigade financière (BF) de la police judiciaire parisienne, a-t-on indiqué de sources policière et judiciaire.
Ils étaient assistés du RAID, l'unité d'élite de la police, soit une quarantaine de policiers qui se sont envolés mardi soir du continent vers l'île de beauté à bord d'un Transall.
Les enquêteurs agissaient sur commission rogatoire du juge financier parisien Philippe Courroye, a-t-on ajouté de mêmes sources.
En mai dernier, le juge Courroye avait clôturé le premier volet de l'enquête -centré sur le secteur touristique et le football- visant des malversations financières présumées attribuées à Charles Pieri et à son entourage.
Dans le premier volet de cette enquête commencée en septembre 2003 le dirigeant autonomiste est mis en examen et écroué depuis décembre 2003 notamment pour "abus de biens sociaux", "extorsion de fonds" et "financement du terrorisme".
Les enquêteurs soupçonnent Pieri d'avoir tiré dans l'ombre les ficelles de nombreuses sociétés alimentant illégalement son train de vie et la mouvance séparatiste.
Le second volet est lié au secteur du BTP. Il a fait l'objet, en février 2004, d'un réquisitoire supplétif délivré par le parquet de Paris et permettant au juge d'élargir ses investigations à des entreprises de ce secteur qui auraient également été mises à contribution.
Le juge et les policiers soupçonnent des faits de racket par exemple, qui "restent à vérifier et à étayer", selon ces mêmes sources.
Pour ne pas ralentir son enquête, le juge Courroye a décidé de "disjoindre" les deux parties du dossier Pieri pour pouvoir terminer ses investigations dans l'un, avant d'entamer l'autre.
"L'enquête BTP" se centre en direction de trois sociétés: Corse menuiseries stocks, Trojani BTP, ainsi que Vendasi et Cie, dirigée par François Vendasi, maire PRG de Furiani et vice-président du conseil général de Haute-Corse.
Ces trois sociétés sont notamment soupçonnées d'avoir versé plusieurs milliers d'euros à Corsica Nettoyage entretien (CNE), déjà citée dans l'enquête du juge, sans prestations en contrepartie.
L'une des perquisitions a eu lieu tôt mercredi matin au siège de l'entreprise de M. Vendasi. Les autres perquisitions ont eu lieu dans les deux autres sociétés visées, leurs filiales, ainsi que chez des proches de M. Pieri, a-t-on indiqué sans autre précision.
De source proche de l'enquête, quelques uns des gérants des sociétés perquisitionnées ont été brièvement été interrogés par les enquêteurs, sans avoir été placés en garde à vue.
Les enquêteurs ont saisi de nombreux documents comptables qui doivent être passés au peigne fin, selon les mêmes sources, pour y déceler d'éventuelles traces de racket.
La cour d'appel de Paris doit par ailleurs examiner, mardi prochain, des requêtes déposées par Charles Pieri et d'autres mis en examen dans le premier volet.
Les avocats de M. Pieri contestent notamment les qualifications terroristes du dossier.
Ils étaient assistés du RAID, l'unité d'élite de la police, soit une quarantaine de policiers qui se sont envolés mardi soir du continent vers l'île de beauté à bord d'un Transall.
Les enquêteurs agissaient sur commission rogatoire du juge financier parisien Philippe Courroye, a-t-on ajouté de mêmes sources.
En mai dernier, le juge Courroye avait clôturé le premier volet de l'enquête -centré sur le secteur touristique et le football- visant des malversations financières présumées attribuées à Charles Pieri et à son entourage.
Dans le premier volet de cette enquête commencée en septembre 2003 le dirigeant autonomiste est mis en examen et écroué depuis décembre 2003 notamment pour "abus de biens sociaux", "extorsion de fonds" et "financement du terrorisme".
Les enquêteurs soupçonnent Pieri d'avoir tiré dans l'ombre les ficelles de nombreuses sociétés alimentant illégalement son train de vie et la mouvance séparatiste.
Le second volet est lié au secteur du BTP. Il a fait l'objet, en février 2004, d'un réquisitoire supplétif délivré par le parquet de Paris et permettant au juge d'élargir ses investigations à des entreprises de ce secteur qui auraient également été mises à contribution.
Le juge et les policiers soupçonnent des faits de racket par exemple, qui "restent à vérifier et à étayer", selon ces mêmes sources.
Pour ne pas ralentir son enquête, le juge Courroye a décidé de "disjoindre" les deux parties du dossier Pieri pour pouvoir terminer ses investigations dans l'un, avant d'entamer l'autre.
"L'enquête BTP" se centre en direction de trois sociétés: Corse menuiseries stocks, Trojani BTP, ainsi que Vendasi et Cie, dirigée par François Vendasi, maire PRG de Furiani et vice-président du conseil général de Haute-Corse.
Ces trois sociétés sont notamment soupçonnées d'avoir versé plusieurs milliers d'euros à Corsica Nettoyage entretien (CNE), déjà citée dans l'enquête du juge, sans prestations en contrepartie.
L'une des perquisitions a eu lieu tôt mercredi matin au siège de l'entreprise de M. Vendasi. Les autres perquisitions ont eu lieu dans les deux autres sociétés visées, leurs filiales, ainsi que chez des proches de M. Pieri, a-t-on indiqué sans autre précision.
De source proche de l'enquête, quelques uns des gérants des sociétés perquisitionnées ont été brièvement été interrogés par les enquêteurs, sans avoir été placés en garde à vue.
Les enquêteurs ont saisi de nombreux documents comptables qui doivent être passés au peigne fin, selon les mêmes sources, pour y déceler d'éventuelles traces de racket.
La cour d'appel de Paris doit par ailleurs examiner, mardi prochain, des requêtes déposées par Charles Pieri et d'autres mis en examen dans le premier volet.
Les avocats de M. Pieri contestent notamment les qualifications terroristes du dossier.